Abstract

Cet article porte sur la conception de l’ontologie de l’image photographique développée par le critique André Bazin (1918–1958). L’ontologie positive repose sur la présence de l’image et la croyance en la transparence de celle-ci. Cette conception implique pourtant un versant négatif: celui de l’infigurabilité par laquelle la véritable image (ou vera icona) est suggérée sur le mode de ce que Bazin appelle la “moindre spectacularité,” voire de la dissemblance. A partir des textes qu’il consacre à la représentation des sacrements, du temps et de la mort dans les films de Jean Delannoy, Robert Bresson et Pierre Braunberger, on s’efforcera de montrer que la pensée bazinienne de l’image demande à être lue à travers le prisme de l’anthropologie chrétienne des médiations sensibles et d’une ontologie marquée par la théologie négative.

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