Abstract

Abstract:

In the 1930s and early 1940s, McGill University physics professor H.E. Reilley led Montreal efforts to limit noise, evaluating the acoustics in buildings, giving speeches on the dangers of noise, and playing a part in writing the city’s first comprehensive anti-noise bylaw. Situating his noise abatement movement within the international rise of the field of applied acoustics, the advent of anti-noise campaigns in other countries, and previous state efforts to limit noise in Montreal, this article explores the numerous ways Reilley sought to make the dangers of noise a legitimate social issue in a culturally divided city. We argue that Reilley used his affiliation with McGill to overcome problems of professional legitimacy and that he sought powerful allies for his cause, deliberately bridging the French-English divide inherent to this industrial city. Reilley achieved less success in extending legal limitations on noise into the workplace and in having noise bylaws enforced. Ultimately, Reilley’s noise abatement campaigns represent particularly strong examples of reflexive modernity—a specifically modern response to problems brought about by modernity itself.

Résumé:

Dans les années 1930 et au début des années 1940, H.E. Reilley, professeur en physique à l’Université McGill, était à l’avant-garde du mouvement en faveur de la limitation du bruit à Montréal; il évaluait l’acoustique des bâtiments, donnait des conférences sur les risques associés au bruit et participait à la rédaction du premier règlement exhaustif de la municipalité concernant le bruit. En replaçant ce mouvement dans le contexte du développement international de l’acoustique appliquée, des campagnes antibruits menées dans d’autres pays et des tentatives antérieures de l’État pour réduire le bruit à Montréal, mon article explore les nombreuses voies empruntées par Reilley pour faire du problème du bruit une question sociale recevable dans une ville culturellement divisée. Selon nous, Reilley s’est servi de son appartenance à McGill pour surmonter les problèmes de légitimité professionnelle, et il a rattaché de puissants alliés à sa cause, cherchant tranquillement à combler le fossé entre francophones et anglophones caractéristique de cette ville industrielle. Reilley a moins bien réussi dans sa tentative d’étendre les contraintes légales concernant le bruit aux milieux de travail et de faire appliquer les règlements sur le bruit. Les campagnes de Reilley en faveur de la réduction du bruit constituent, en définitive, des exemples spécialement marquants de modernité réflexive – une réponse spécifiquement moderne à des problèmes issus de la modernité elle-même.

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