In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

The Canadian Review of American Studies, Volume VIII, Number 2, Fall 1977 Ernest_ ~emiIJ-gw~ye! le cl~n des expatnes amencams a Pans Jacqueline Tavernier-Courbin Le Pans des artistes expatries etait notre seul monde jour et nuit 1 Comme nous le savons, l'exode de la jeunesse intellectuelle amencame vers la France a ete fort important pendant les Annees Vingt: avec un ensemble remarquable, un grand nombre d'ecrivains, ayant tous a peu pres le meme age, quitterent leur pays natal au debut de la decennie et, avec un ensemble non moins remarquable, il y retournerent a la fin de celle-ci, laissant la place aux nouveaux arrivants attires par la reputation de la "generation perdue;' Cette deuxieme vague d'expatries arriva, en realite, des la deuxieme moitie de la decennie. Les premiers expatries quitterent les Etats Unis parce qu'ils voulaient ecrire et que cela leur semblait impossible chez eux, et parce qu'il voulaient connaitre la vie de boheme qui leur etait vantee de toutes parts. A peine arrives en France, ils etaient adoptes par les expatries de plus longue date et se trouvaient immediatement inclus dans le cercle americain. Dans leurs livres Being Geniuses Together et Paris Was Our Mistress, Robert McAlmon et Samuel Putnam decrivent en detail la vie sociale active que les expatries menaient au Quartier Latin: la vie des cafes, celle des salons et des boites de nuit. L'arrivee de Hemingway a Paris se passa de maniere caracteristique: Sherwood Anderson, dont ii avait fait la connaissance chez les Smith a Chicago, lui avait vante la vie de boheme merveilleuse et stimulante que l'on pouvait mener a Paris et, lorsque Hemingway se decida a partir, Anderson fit le necessaire pour le faire connaitre ases amis parisiens. Voici tout d'abord un extrait de la lettre qu'il ecrivit aGertrude Stein (3 decembre 1921), puis un extrait de celle qu'il envoya aLewis Galantiere (28 novembre 1921): 117 ]'ecrisce mot pour vous presenter mon am1 Ernest Hemingway, qui va v1vre a Pans avec MrsHemingway.... Mr. Hemingway est un ecrivain americain instinctivement tourne vers ceqm se passe ici d'interessant, et je suis sur que vous trouverez Mr. et Mrs. Hemingway desgensdelicieux afrequenter. Unde mes amis et un homme charmant, Ernest Hemingway, et sa femme partent pour Pans .... Recemment, un journal de Toronto pour lequel ii travaillait autrefois, Jui a demande d'ecriredes articles sur !'Europe, et ceci lui fournit !'occasion desiree pour vivre en Europe pendantquelque temps. Je Jui ai beaucoup parle de vous et je lui ai donne votre adresse. Jecompte sur vous pour guetter son arrivee a l'hotel Jacob vers le 20 ou le 21 decembre. 11n'est pas comme Stearns et sa femme est charmante. Ils vont s'installer a Paris et Je Uf participer a une _conver~ation ?'ordre intellectuel ou philoso~hique. 5 Ce qui peut en partie exphquer 1absence de contacts entre lm et les mtellectuelsfram;ais - Hemingway n'aimait pas se trouver en etat d'inferioriteet son manque de maitrise de la langue le mettait en etat d'mterioritevis -a-vis de ceux-ci. De toute maniere, Hemingway n'appreciait quepeu ce genre de discussions. Pour Ia plupart des expatries, la langue n'etait pas le seul obstacle a surmonter; il y en avait bien d'autres, tel que celui de la difference de rulture et de maniere de vivre, et, comme le souligne Samuel Putnam, reluide l'argent. Aux yeux des Frarn;ais, l'Amerique representait le pays del'or, le pays ou l'on allait faire fortune, le pays ou les gens vivaient dansle luxe. Les touristes et les expatries qu'ils avaient eu !'occasion de voirpar le passe avaient le plus souvent justifie cette opinion car il s'agissait engeneral de gens dont la fortune etait bien assise et qui jetaient, pour ainsidire, !'argent par les fenetres. II n'est done pas surprenant que les Franc;aisqui, pour la plupart, souffraient des consequences de la guerre et menaient une vie fort difficile aient essaye de tirer profit des "riches Americains."Un passage du livre de Willa Cather, One of Ours, fa1t voir d'une maniere fort perspicace !'attitude des FranOnt presque...

pdf

Share