Abstract

Abstract:

Au Canada, depuis les années 1890, les spécialistes des sciences sociales ont activement participé à l'élaboration des politiques publiques, en tant que décideurs (élus ou hauts fonctionnaires), en tant que conseillers ou experts aux niveaux fédéral et provincial (par exemple grâce à des rapports ou à des études liées à des commissions royales d'enquête), ou en tant que faiseurs d'opinions ou de participants aux débats publics. L'histoire de cette participation reflète le développement et la transformation de la communauté des chercheurs : d'une part, l'économie politique, pratiquée par une poignée d'universitaires dans quelques universités, s'est divisée en plusieurs disciplines, et le nombre de spécialistes des sciences sociales s'est multiplié; d'autre part, les liens de plus en plus étroits avec les spécialistes américains ont eu pour effet de réduire l'influence qu'avaient au Canada les spécialistes britanniques dans le domaine (e.g., Beveridge, Keynes, les fabiens) de même que, au Québec, celle des encycliques sociales papales.

Abstract:

Since the 1890s, Canadian social scientists have been actively involved in the making of public policy as decision makers (both as elected officials and as senior public servants); as expert advisers (notably through Royal Commission reports and studies), at both federal and provincial levels; and as shapers of and participants in public discourse. The history of this involvement reflects the expansion and transformation of the scholarly community, as the discipline of political economy, pursued by a handful of scholars at a few universities, divided into multiple social sciences, with many more practitioners, and as close interaction with US social scientists came to displace the influence of the British political economy (e.g., Beveridge, Keynes, the Fabians) and, in Quebec, of the papal social encyclicals.

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