Abstract

Résumé:

Les films ayant recours à des séquences de rêves étaient particulièrement nombreux au cours de la période transitoire. Dès 1915, ces films connurent une baisse de régime considérable avant de redevenir plus nombreux à partir de la fin des années 1930, et ce, grâce à la popularisation de la psychanalyse. Dans le cinéma classique hollywoodien, les composantes du langage cinématographique furent mises en avant dans le but de rendre compte de l'étrangeté des rêves et leurs écarts par rapport à la « réalité » de la diégèse des films. Les surréalistes subvertissaient le style réaliste classique en faisant des rêves le modèle de leur « réalité », et cette subversion fut mise en pratique dans les quelques films qu'ils avaient réalisés. Surréalistes et classiques hollywoodiens s'approprièrent la psychanalyse freudienne dans leurs approches des rêves; cependant ces appropriations divergeaient radicalement. Un examen des séquences oniriques dans des comédies musicales permettra d'éclairer le débat sur la distinction entre les rêves dans les films et les films oniriques.

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