Abstract

Le présent article offre quelques réflexions sur les enjeux de l’histoire littéraire, telle qu’elle s’écrit dans le cadre d’une littérature dite “mineure”, ce qui est le cas de la littérature québécoise. Par comparaison avec l’histoire littéraire qui s’écrit en France, les histoires littéraires publiées au Québec présentent, depuis la toute pemière (le Répertoire national de ) un certain nombre de traits singuliers: le débat sur son origine et sa qualification, le souci d’exhaustivité, la primauté accordée au corpus contemporain et la volonté de faire oeuvre utile. L’étude des principaux ouvrages d’histoire littéraire québécois (anthologies, dictionnaires, synthèses) nous amène à considérer l’histoire littéraire comme un lieu de mémoire, au sens où l’entend Pierre Nora, mais peut-être davantage comme un lieu qui assurerait la mémoire d’un “pays incertain”, selon l’expression de Jacques Ferron, que celle d’une Littérature qui aurait atteint un statut canonique.

Abstract:

This essay offers some thoughts on the importance of literary history, within so-called “minor” literatures, such as French-Canadian literature. When one compares the literary histories published in Quebec with the ones written in France, the former present, from the very first history (), a number of unique traits: a debate on their source and credibility, the need for completeness, the importance put on the contemporary corpus, and the desire to be useful. The study of the main French-Canadian works of literary history (anthologies, dictionaries, and summaries) makes one think of literary history as a place of memory, as Pierre Nora suggests, but even further, as a place that ensures the memory of an “uncertain country,” as expressed by Jacques Ferron, rather than as a literature that has reached a canonical stage.

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