Abstract

This essay seeks to assess the comparative significance of defence and security “continentalism” in both North America and Europe. In particular, it invokes the European example to shed light on the North American one, as a means of taking the measure of contemporary Canadian defence and security dispensations.

This essay departs from, and indeed turns on its head, the traditional (mythic) conceptualization of continentalism as a dispensation that betrays internationalism and, even worse, betrays Canada. Instead, the term is employed here as a tool of grand strategy that implies the pursuit of an internationalist, though hardly altruistic, agenda through deliberate but not exclusive reliance upon cooperation within a continental setting. Nor is Canada alone in using continentalist means to obtain broader internationalist ends; European states have been doing this for some time.

Will Canada continue to be able to incorporate elements of “continentalism” in furthering an internationalist security agenda? Here there must be some room for doubt, in large part for reasons that are beyond the control of policymakers in Ottawa, as they are to be found within the domestic American context. Still, there are some things Canadian leaders can and should do to minimize the geostrategic risks to Canada implicit in a “unipolar” world.

Abstract:

Cet article vise à comparer l’importance du « continentalisme » en matière de défense et de sécurité en Amérique du Nord et en Europe. Plus précisément, il utilise l’exemple européen pour mieux décrire le cas nord-américain afin d’examiner les dispositions contemporaines de défense et de sécurité au Canada.

Cet article délaisse, pour ne pas dire inverse, la conceptualisation traditionnelle (mythique) du continentalisme comme une disposition qui trahit l’internationalisme et, ce qui est pire, trahit le Canada. Plutôt, le terme est utilisé ici comme un outil de stratégie totale qui sous-entend la poursuite d’un programme internationaliste bien que peu altruiste en se basant délibérément mais pas exclusivement sur une collaboration dans une situation continentale. De plus, le Canada n’est pas la seule entité à utiliser des moyens continentalistes pour atteindre un but internationaliste plus vaste – les états européens font de même depuis quelque temps déjà.

Est-ce que le Canada pourra continuer d’intégrer des éléments de « continentalisme » pour réaliser son programme internationaliste de sécurité? Des doutes surgissent pour des raisons qui n’ont rien à voir en grande partie avec les décideurs d’Ottawa puisqu’ils se rapportent surtout au contexte américain intérieur. Il y a quand même des choses que les dirigeants canadiens pourraient et devraient faire pour minimiser les risques géostratégiques implicites qui visent le Canada dans ce monde « unipolaire ».

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