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Une nouvellepolitique economique Canadienne ROMA DAUPHIN L'environnement international s'est tellement modifie au cours des annees 70 qu'.il est devenu urgent de reexaminer le bien fonde des politiques economiques mises en place au Canada a la fin de la deuxieme guerre mondiale. Lorsqu'un economiste essaie de proposer des solutions a un probleme concret, il doit etablir clairement ses hypotheses, surtout s'il a des prejuges en faveur de la libre concurrence des idees. Les propositions theoriques Quatre premisses doivent etre soulignees, car elles permettront aux lecteurs de situer l'analyse qui suit par rapport a celles des partisans du libreechange Canada-Etats-Unis, de l'independance politique du Quebec et du nationalisme du Canada -anglais. Les quatre assises incluent une theorie de !'integration economique, un partipris en faveur du federalisme, une proposition concernant la division du Canada en quatre regions et une hypothese concernant le poids des contraintes internationales sur la formulation de la politique nationale canadienne. Je crois, premierement, qu'il est possible de postuler que l'Union economique canadienne a genere dans le passe un gain net pour !'ensemble des canadiens, de meme que pour chacun des groupements politiques suffisamment fort pour briser l'unite politique du pays. Le gain net, tel que nous le definissons se compose d'un surplus economique et d'une perte socio-culturelle. Le surplus economique est defini comme etant egal a la difference entre le niveau de bienetre des membres des regions integrees et celui qui resulterait de la somme du bien-etre des residents de chacune des regions si elles n'etaient integrees d'une quelconque fac;on. Le tout est plus grand que la somme des parties a cause de deux raisons. Premierement, il y a avantages sans coiit subsequent lorsqu'il y a des economies 118 d'echelle. Deuxiemement !'association peut conferer aux membres un pouvoir de marchandage plus grand et done de meilleurs termes a l'echange. Les gains realises dans le deuxieme cas se font aux depens des regions OU pays exclus de l'union. A la notion de gain ou surplus economique, une theorie de !'integration, capable d'expliquer la realite canadienne et etrangere, doit opposer le concept de pertes socio-culturelles. Ce concept suppose que toute collectivite considere la preservation de leur patrimoine et l'evaluation de leur niveau de vie lorsqu'elle doit effectuer un choix de politiques puisque la moindre forme d'integration economique exige souvent une harmonisation des politiques sociales et culturelles des regions integrees; !'integration implique done des pertes socio-culturelles. Le Parti Quebecois et les nationalistes canadiens anglais ont deja accumule une bonne documentation sur les contraintes que !'existence du Canada leur impose. Notre theorie de !'integration, representee dans le graphique, suppose qu'il y a une relation directe entre la taille du surplus, les pertes socio:culturelles et le degre d'integration. Plus le degre d'integration est eleve, plus le surplus et les pertes le sont ,egalement. La geographie du territoire et la similarite des aspirations socio-culturelles determineront !'existence d'un gain net ou d'une perte nette. Perte socio-culturelle Surplus economique Gain net Graphique 1 I/ l7Cgration degre d'integration I~ degre d'integration Je crois qu'il serait possible d'interpreter l'Acte de l'Amerique du Nord Britannique a la Revue d'etudes canadiennes Vol. 14, No. 3(Automne1979 Fall) lumiere de cette perspective. La Constitution de 1867 visait a minimiser la perte socio-culturelle des quatre provinces impliquees tout en maximisant le surplus economique que pouvait degager l'union economique. Chacune des regions gardait la liberte d'harmoniser ou non ses politiques socioculturelles en fonction du surplus economique gagne. Dans ce cadre, le surplus dont elles beneficiaient etait evidemment fonction de la taille du surplus national genere par les politiques du gouvernement central et de la repartition regionale de celui-ci. La deuxieme proposition theorique qui soustend notre analyse suggere qu'une union de type federal est, en principe, superieure aune entente de type confederal. Le federalisme exige beaucoup de concessions de la part des partenaires mais il a l'avantage de pouvoir generer un surplus economique plus substantiel en assurant a l'union economique une certaine permanence. L...

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