Abstract

It is a commonplace of parliamentary systems based on the Westminster model to assert that prime ministers enjoy virtually unlimited freedom to advise the dissolution of parliament and the calling of an election. However in Canada, unlike Britain, leadership conventions have served since at least 1957 to constrain a prime minister’s freedom to call an election at will. It is widely accepted in federal political circles that an election called during the four or five months of a leadership campaign would be “unfair” to the party involved in the process of choosing a new leader. But by the same token, as the fate of the Clark government attests, there is no obligation on an opposition party having put out the call for a leadership convention to complete the exercise of selecting a new leader and to abandon its larger parliamentary responsibility of testing a government’s popularity through confidence motions and, if necessary, an election. In the event, the critical error of the Clark government lay in its mistaken belief that an “election-free” period, likely to last several months, was to follow the November 1979 announcement of Mr. Trudeau’s retirement and the selection in March 1980 of his successor in a national convention.

Abstract:

On a trop tendance à prétendre que dans tout système parlementaire modelé sur Westminster le premier ministre dispose de la liberté quasi totale de déterminer la dissolution du parlement et la tenue d’une élection. Mais au Canada, contrairement à l’usage en Grande-Bretagne, les congrès au leadership servent depuis au moins 1957 à réduire la liberté du premier ministre de décréter à volonté une élection. On reconnaît généralement au niveau de la politique fédérale qu’une élection ordonnée au cours des quatre ou cinq mois que l’on consacre normalement à l’élection d’un chef défavoriserait le parti ainsi préoccupé. Mais il n’en reste pas moins, ainsi que le démontre la défaite du gouvernement Clark, qu’un parti de l’opposition n’est pas obligé d’expédier le processus, ayant préparé le projet d’élection du chef, et de renoncer ainsi à la plus grande tâche parlementaire de mettre à l’épreuve l’ascendant du gouvernement en proposant des motions de défiance et même, s’il y a lieu, en déclenchant une élection. L’erreur cruciale du gouvernement Clark fut justement de croire qu’une période sans élection, durant peut-être plusieurs mois, devait suivre l’annonce en novembre 1979 de la retraite de M. Trudeau et de l’élection d’un successeur lors d’un congrès national en mars 1980.

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