Abstract

In the last twenty years restriction of native hunting of migratory birds under international wildlife law has been a source of conflict between the Canadian government and native peoples. It has been assumed by jurists, scholars and native groups that key provisions of the Migratory Bird Treaty and the Migratory Birds Convention Act (1918) were not intended to apply to native hunters when originally drafted — that violations of aboriginal and treaty hunting rights were simply overlooked by policymakers during the negotiation and legislative drafting process. This article reassesses the intentions, attitudes and motives of Canadian and American wildlife conservation policy-makers with respect to native hunting and wildlife destruction. First, the political history of the Migratory Bird Treaty is outlined, the roles played by American special-interest groups and Canadian policy-makers are defined, and the treaty negotiations are scrutinized for evidence of ‘intent.’ Second, attitudes toward native hunting and wildlife destruction held by the elite group of Canadian civil servants that lobbied for and negotiated the Treaty and drafted the Act are evaluated to clarify ‘intent’ further. Third, administrative and legislative precedents for restricting native hunting in Canada are identified and the perceptions of native hunting that underwrote them are defined. Finally, the question of ‘intent’ is explored by evaluating wildlife conservationists’ perception of native hunting against their ideology of wildlife conservation — an ideology which primarily served the economic interests and psychological needs of men in industrialized liberal-capitalist society.

Abstract:

Au cours des vingt dernières années la restriction que l’on a apportée à la chasse autochtone aux oiseaux migrateurs, en vertu de la loi internationale sur la faune, a suscité des conflits entre le gouvernement canadien et les autochtones. Juristes, savants et autochtones ont tous supposé que les articles principaux de la Convention concernant les oiseaux migrateurs et de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs (1918) ne visaient point à l’origine les chasseurs autochtones, et que ceux qui furent chargés d’en négocier et élaborer les termes ne faisaient que fermer les yeux sur les violations des droits aborigènes et conventionnels au temps des négociations et de la rédaction. Le présent article réévalue les intentions, les attitudes et les motifs des Canadiens et des Américains chargés d’établir les principes directeurs de la protection de la faune face à la chasse autochtone et la destruction d’animaux sauvages. On met en relief d’abord l’histoire politique de la Convention concernant les oiseaux migrateurs; on définit les rôles joués par des groupes intéressés aux Etats Unis et des théoriciens au Canada; on fouille dans les négociations de la Convention — ainsi que dans les attitudes à l’égard de la chasse autochtone et la destruction d’animaux sauvages du petit groupe de fonctionnaires qui conjura et négocia la Convention et qui rédigea la Loi — afin de trouver évidence de dessein. On signale en plus les précédents administratifs et législatifs quant aux restrictions imposées à la chasse autochtone et on tient compte des points de vue qui motivaient de telles restrictions. On revient enfin sur la question de dessein en pesant la façon de voir cette chasse des protecteurs de la faune et l’idéologie protectrice que suivaient ces derniers, idéologie qui veillait surtout aux intérêts économiques aussi bien qu’aux besoins psychologiques de ceux qui formaient la société industrialisée, libérale et capitaliste.

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