Abstract

L’étude de la professionnalisation des ingénieurs au Canada omet de prendre en ligne de compte les obstacles originaux affrontées par les ingénieurs francophones. En examinant quelques épisodes de l’histoire de l’École polytechnique de Montréal, en particulier sa fondation, sa réaction aux tentatives d’établir une loi professionnelle au Québec en 1898, et sa tactique de diversification, non par disciplinarisation mais en créant des écoles professionnelles (en particulier architecture), on tente de montrer comment ces épisodes reflètent une vision déportée de la pratique de l’ingénieur, vision venant de l’extérieur, vision correspondant à un statut marginal et périphérique.

Abstract:

Studies about the professionalization of engineers in Canada often fail to take into account the unique problems confronted by French-speaking engineers. A few episodes of the history of the École Polytechnique de Montréal are examined from this perspective. In particular, the way it was founded, how it reacted to the professional law of 1898 and its refusal to diversify according to the emerging disciplinary order in favour of the creation of professional schools in its midst (In particular architecture) all contribute to demonstrate that an averted glance of external engineering practice models was at work here, which corresponds to both a peripheral and marginal status.

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