Abstract

By the late nineteenth century assimilation and emigration were threatening the survival of the Highland Scots community of Quebec’s upper St. Francis district. One manifestation of the social crisis was popular resistance to legal authority during the famous Megantic Outlaw case of 1888–89. Another less dramatic response was the emergence of a network of local newspaper correspondents, among whom were a number of exiles in American urban centres. To a degree, their columns conformed to what are generally known as newspaper’s “social notes” by recording community events and the movement of individuals to and from the district. They also fulfilled an economic function by providing readers with information on agricultural and employment markets. Perhaps most striking, however, were the anecdotes and the bantering interaction between the correspondents, two features which in some respects reflect how a community could adapt the “individualizing” medium of print to preserve some of the functions and characteristics of an oral culture.

Abstract:

Vers la fin du 19e siècle, assimilation et émigration ménaçaient la survie de la communauté écossaise des hauts-plateaux de la partie supérieure du district québécois de St. Francis. Cette crise sociale s’est exprimée par l’intermediaire du mouvement populaire de resistance aux autorités legales lors du célébré cas du «hors-la-loi Megantic de 1888–1889.» Parallèlement, mais de manière moins dramatique, cette résitance s’est manifestée par l’émergence d’un réseau de correspondants de presse locale parmi lesquels un nombre important d’exiles vivant dans les centres urbains américains. Dans une certaine mesure, leurs écrits correspondaient a ce que l’on convient d’appeler les rubriques d’ “affaires sociales.” Ils tracaient ainsi les événements communautaires et les mouvements individuels en provenance ou enpartance du district. Leurs écrits comblaient aussi une fonction économique en offrant des informations sur les marches agricoleset les possibilités d’emploi. Toutefois, la dimension la plusfrappante de cette correspondence vient sans doute de l’échanges d’anecdotes et de propos badins. Ces caractéristiques des échanges reflètent la façon dont une communauté a su adapter le côté individualiste de l’écrit afin de preserver certaines dimensions d’une culture orale.

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