Abstract

The essay focusses on recent changes in immigration and settlement policies in Canada and their impact on immigrant women and immigrant families in the 1990s, at a time when Canada has been experiencing a restructuring of the state as well as a restructuring of the economy. In the 1990s several significant changes have been introduced in immigration and settlement policies. On the one hand, the emphasis on global competitiveness has led to increased requirements on the type of independent class immigrants Canada recruits, who not only have to be highly skilled and educated and/or wealthy, but also “up and running” on arrival. On the other hand, fiscal restraint on the part of the state has led to an emphasis on self-sufficiency and individual responsibility on the part of immigrants. In line with this latter emphasis, Canada has introduced several new policies in the 1990s with significant implications for immigrants: more stringent requirements and enforcement procedures for family sponsorship; changes to language training programmes and cuts in other settlement services; and the introduction of the landing fee (the “head tax”).

The essay argues that the changes in immigration are parallel with and part of the general undermining of social citizenship in Canada. These policy changes in the 1990s also represent a radical retreat from the possibility of an expansion of rights during the 1980s in Canada, when the state seemed to be moving towards more social and redistributive justice through the introduction of the equality clauses of the Canadian Charter of Rights and Freedoms. In addition to framing theoretically the changes in immigration and settlement in restructuring of the state, the essay also focusses on the impacts of the changes on women and families. There are reasons to expect that the pressures for self-efficiency on the part of families will increase relations of dependency within families.

Abstract:

Cet article vise les modifications récentes apportées aux politiques canadiennes sur l’immigration et l’établissement et leurs répercussions sur les immigrées et les familles d’immigrants dans les années 1990, à une période où le Canada connaît une restructuration de l’état ainsi qu’une restructuration de l’économie. Dans les années 1990, plusieurs changements importants ont été introduits dans les politiques d’immigration et d’établissement. D’un côté, l’accent mis sur la concurrence globale a créé des exigences plus élevées concernant le type d’immigrants indépendants que le Canada recrute, ces immigrants devant non seulement être très compétents et éduqués ou riches mais également prêts à fonctionner dès leur arrivée. D’un autre côté, les restrictions fiscales imposées par l’état ont beaucoup encouragé l’autonomie et la responsabilité individuelle des immigrants. En tenant compte de ce deuxième point, le Canada a présenté plusieurs nouvelles politiques dans les années 1990 qui ont des répercussions importantes pour les immigrants: exigences plus rigoureuses et mise à exécution des procédures pour le parrainage familial; changements des programmes de formation des langues et coupures dans d’autres services d’établissement; introduction d’un droit d’arrivée (taxe imposée pour chaque nouvelle personne).

L’article discute du fait que les modifications apportées au processus d’immigration font partie d’un ébranlement général de la citoyenneté au Canada. Ces changements de politiques dans les années 1990 représentent également un retrait radical de la possibilité d’un élargissement des droits au cours des années 1980 au Canada lorsque l’état semblait vouloir adopter un système judiciaire plus social et redistributif en introduisant des clauses d’équité dans la Charte canadienne des droits et libertés. En plus d’intégrer théoriquement les changements aux processus d’immigration et d’établissement à la restructuration de l’état, l’article traite également des répercussions de ces changements sur les femmes et les familles. Il semble très possible que les pressions provenant du besoin pour les familles de devenir autonomes augmenteront les liens de dépendance au sein des familles.

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