Abstract

Les thèmes reliés à l’exil et à la domination sont partout présents dans l’histoire de la littérature québécoise. Malgré ce fait, les auteurs immigrés sont trop souvent placés en dehors de la tradition québécoise. C’est que leur écriture nuirait à l’homogénéité, et donc à l’identité, d’un groupe culturel bien défini. A l’aide d’une étude comparative de plusieurs œuvres publiées récemment par des auteurs allophones, je me propose d’étudier l’effet non pas nuisible mais enrichissant du pluriculturalisme sur la littérature québécoise. Les traits distinctifs de l’écriture des auteurs allophones fécondent la culture québécoise à un tel point qu’une tentative de redéfinition de sa littérature semble essentielle.

Abstract:

The recent history of Quebec literature is greatly determined by themes such as exile and oppression. Although the same topics figure in the works of immigrant writers, they are still very often marginalised and excluded from the literary tradition. This rejection is largely due to the fact that their writings do not subscribe to the ethnic homogeneity which supposedly determines cultural identity. In this article I would like to argue that Quebec literature needs to be redefined in terms of heterogeneity and diversity. The pluricultural and enriching dimension of recently published books by writers such as Ying Chen, Abla Farhoud, Sergio Kokis and Dany Laferrière highly contributes to such a redefinition.

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