Abstract

In this text, the author explores the difficulties of integrating diversity into the pan-Canadian women’s movement. She outlines how hard it was for Canadian feminists to understand the “différend” (unassimilable difference) between themselves and nationalist Québécoises. Gradually English-Canadian feminists learned that their claim to represent Canadian women was illegitimate because feminist Québécoises intended to represent themselves. She concludes that it has become normal for the Québec and English-Canadian movements to disagree on issues, although this disagreement does not preclude ad hoc coalitions. Moreover, women’s movements in Canada and Québec are now jealous of their autonomy and are fragmented, precluding the emergence of a political perspective based on “unity-in-difference.”

Abstract:

Dans cet article, Micheline de Sève explore la difficulté d’intégrer la diversité dans le mouvement des femmes pan-canadien. Elle souligne combien les féministes “Canadian” ont eu de mal à comprendre le “différend” (écart infranchissable) les séparant des Québécoises nationalistes. Comprendre la situation, un processus graduel, impliquait que les féministes canadiennes-anglaises abandonnent la prétention de représenter légitimement les femmes du Canada dès lors que les féministes québécoises entendaient se représenter elles-mêmes. Elle conclut qu’il est devenu “normal” pour les féministes au Québec et au Canada de diverger d’orientation, ce qui n’empêche nullement les coalitions ad hoc. Cependant, la fragmentation des groupes de femmes, maintenant jaloux de leur autonomie, au Canada comme au Québec, interdit l’émergence d’une perspective politique basée sur “l‘unité-dans-la-différence.”

pdf

Share