Abstract

This paper maps the changing network of large Canadian corporations in the half-century following the Second World War, using location of corporate head offices as a window on the geography of corporate power. In this era, the network of Interlocking directorates was reshaped by several developments: consolidation of corporate headquarters in major metropolitan zones, the decline of Montreal and the increased importance of Toronto as the principal metropolis, the movement of industrial capital westward and concomitant rise of Calgary and Vancouver as corporate command centres, the nationalist politics of Quebec, which led some major corporations to defect from Montreal while nurturing a French-Canadian segment of the corporate élite, and the continuing hegemony of Toronto and Montreal in the world of corporate finance. By the close of the twentieth century, the Canadian corporate élite appeared to be well integrated across the main urban centres of economic power, across the financial and industrial forms of capital, and across the anglo-French ethnic difference. Viewed in light of related research on the élite’s reach into civil society, this pattern of spatial, sectoral and ethnic integration presented a structural basis for strong business leadership in both economic and extra-economic fields. Whether such corporate hegemony is ultimately compatible with a democratic way of life is altogether another matter.

Abstract:

En utilisant l’emplacement des sièges sociaux de grandes sociétés commerciales canadiennes comme mesure du déplacement du pouvoir corporatif, cet article indique comment le réseau de ce pouvoir s’est modifié au cours des cinquante années qui ont suivi la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Pendant cette période, le réseau des conseils d’administration intégrés a évolué sous l’effet de plusieurs événements, à savoir le regroupement des sièges sociaux dans les grandes régions urbaines; le déclin de Montréal et la montée continue de Toronto comme principale métropole; le déplacement du capital industriel vers l’Ouest et l’accession de Calgary et de Vancouver au rang de centres de pouvoir corporatifs qui s’en est suivi; les politiques nationalistes du Québec qui ont, d’une part, poussé certaines importantes sociétés commerciales à quitter Montréal et, d’autre part, donné naissance à un segment canadien-français au sein de l’élite corporative; et la domination persistante de Toronto et de Montréal dans le monde des finances. À la fin du 20e siècle, l’élite corporative canadienne paraît bien répartie entre les grands centres urbains du pouvoir économique, entre le capital financier et le capital industriel, et entre anglophones et francophones. Lorsqu’on l’examine dans le contexte de la recherche sur la présence de l’élite dans la société civile, cet exemple d’intégration spatiale, sectorielle et ethnique constitue une base structurelle permettant au monde des affaires d’exercer un grand leadership tant dans les domaines économiques qu’extra-économiques. Quant à savoir si une telle hégémonie corporative est compatible avec un mode de vie démocratique, c’est une toute autre question.

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