Intensifying the Incarceration of the Vulnerable Legal Subject: Correctional Treatment of Ashley Smith as a Source of Legal Norms

Ashley Smith lived and died at a confluence of legal sanctions and correctional policy, norms, decisions, and indifference. This article approaches her incarceration primarily through a particular articulation of legal pluralism. Martha-Marie Kleinhans and Roderick A. Macdonald argue legal subjects should be understood as creating law in relationship with laws/norms. The Correctional Service of Canada (CSC) treated Smith as an excluded legal subject through practices of isolation, but the correctional norms evolving in relationship with her resultant distress simultaneously indicate CSC treated Smith as if she were effectively a law-producer, capable of changing policy. However, treating her as a source of norm-creation assumes equality/power Smith did not have. The story leading to Smith's death in custody illustrates two primary themes regarding the production of law/norms. First, the legal subject within a critical legal pluralism should be widened to encompass those who act within/against (and are acted upon by) legal/normative systems characterized by extreme power disparities. Drawing on Martha Fineman's vulnerability analysis, I argue such legal subjects should be understood/treated as vulnerable, implicating an enlarged role for institutions. Second, I follow the broad dictates of a critical legal pluralism to demonstrate how the reciprocally constitutive (though unequal) relationship between the legal subject and legal/normative orders manifested in Smith's incarceration and attendant changes to correctional norms.

Résumé:

Cet article aborde l'incarcération d'Ashley Smith à travers le prisme du pluralisme juridique de Martha-Marie Kleinhans et de Roderick A. Macdonald. Selon eux, les sujets de droit créent eux-mêmes le droit dans le cadre d'une relation droit-norme. En l'isolant, le SCC a traité Ashley Smith comme un sujet de droit exclu; toutefois, les normes changeant en réponse à la détresse de la détenue montrent que le SCC a traité Ashley Smith comme si elle était un agent créateur de droit, apte à changer les politiques. La traiter comme si elle était en mesure de créer la norme présume une forme d'égalité, voire un pouvoir dont Ashley Smith ne disposait évidemment pas. Cette affaire illustre deux thèmes en lien avec la création du droit et de la norme. D'une part, le sujet de droit au sein d'un « pluralisme juridique critique » devrait être élargi pour comprendre ceux qui évoluent au sein des systèmes juridiques et normatifs et qui les subissent, notamment en cas d'extrême disparité de pouvoir. D'après l'analyse de la vulnérabilité de Martha Fineman, de tels sujets de droit devraient être envisagés et traités comme étant vulnérables, ce qui présume une responsabilité institutionnelle. D'autre part, un « pluralisme juridique critique » permet de démontrer les changements subis par la relation réciproque, quoiqu'inéquitable, entre le sujet de droit et les ordres juridique et normatif entourant l'incarcération d'Ashley Smith et la norme correctionnelle qui en découle.