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Abstract

Orange Is the New Black self-consciously negotiates the politics of the gaze. It demonstrates how the women-in-prison genre contrives objects out of subjects, and it stages a looking back: women meet the gaze with a disdain that the audience is made to share. While it is initially a white, middle-class protagonist who looks back, her privileged position is relinquished via a ‘‘Trojan horse’’ strategy that can be read through Ernesto Laclau and Chantal Mouffe’s theories of hegemony and the empty signifier. In this collision of narrative structure and political strategy—challenged gaze and Trojan horse—lies a potential model for producing liberationist cinema.

Résumé

La série Orange Is the New Black (en français, L’orange lui va si bien) traite consciemment de la politique du regard. La série montre que le genre de « la femme en prison » crée des objets à partir de sujets, et elle met en scène une riposte : les femmes emprisonnées soutiennent le regard posé sur elles avec un dédain que le public est appelé à partager. Bien que ce soit au départ une protagoniste blanche issue de la classe moyenne qui soutient le regard en question, elle renonce à sa position privilégiée en empruntant la stratégie du cheval de Troie, une stratégie que l’on peut lire à la lumière des théories d’Ernesto Laclau et de Chantal Mouffe sur l’hégémonie et le signifiant flottant. De cette rencontre brutale entre la structure narrative et la stratégie politique (regard défiant et cheval de Troie) émerge un modèle possible de production cinématographique libératrice.

Keywords

gaze, feminist film, women in prison, identity politics, Ernesto Laclau, Chantal Mouffe, hegemony, empty signifier, television studies, Orange Is the New Black

Mots clés

regard, film féministe, femmes emprisonnées, politique de l’identité, Ernesto Laclau, Chantal Mouffe, hégémonie, signifiant flottant, études sur la télévision, Orange Is the New Black, L’orange lui va si bien

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