Abstract

Abstract:

In this article, we examine the brief exhibition of and public debate over “The Monkey Girl” exhibit at the intersection of the freak show, disability, and child welfare in the 1960s and 1970s. The critical moment was triggered by the limited but powerful outcry against the exhibition of a five-year-old girl (identified only as Pookie) as The Monkey Girl at the Canadian National Exhibition (CNE) in 1973. We argue that wider shifts in understandings of child welfare—particularly, the notion of the best interests of the child, a standard for the determination of child custody in divorce cases, which places emphasis on the well-being of children, not the rights of parents—as well as the emergence of poverty and disability rights movements provided the impetus to end the freak show at Canada’s largest exhibition. By the time of Pookie’s display in the early 1970s, calls for inclusion of people with what was then known as mental retardation had hit the national agenda, along with issues of poverty and child abuse.

Abstract:

Dans cet article, je situe la brève exposition publique de « la fille-singe » et le débat qui s’en est suivi à l’intersection des questions liées au spectacle de phénomènes de foire, à l’invalidité et à la protection de l’enfance dans les années 1960 et 1970. Un tournant décisif a été atteint quand un tollé de protestations, peu nombreuses mais puissantes, s’est élevé à l’occasion de la présentation au public d’une fillette de cinq ans (connue uniquement sous le nom de Pookie) affublée du surnom de « fille-singe », lors de l’Exposition nationale canadienne de 1973. Je défends ici l’idée que des changements de fond dans l’approche de la protection de l’enfance - notamment la notion d’intérêt supérieur de l’enfant, une norme qui sert à déterminer à qui revient la garde dans les cas de divorce et qui met au premier plan le bienêtre de l’enfant, plutôt que les droits des parents –, de même que la naissance des mouvements de défense des personnes pauvres et des personnes handicapées, ont permis de mettre fin à la présentation de phénomènes dans la plus grande des expositions canadiennes. Quand Pookie a été présentée au public, au début des années 1970, l’inclusion des personnes souffrant de ce qu’on appelait à l’époque un retard mental figurait déjà dans le programme politique national, aux côtés de questions liées à la pauvreté et à la violence envers les enfants.

pdf

Share