Abstract

At the end of the nineteenth century, Euro-Canadians extended rural society into new frontier areas unsuited to agriculture. These efforts were informed by a perspective that conflated rural and agrarian–a perspective that continues to dominate historians’ thinking about rural societies. The resettlement of Muskoka demonstrates how the Canadian Shield’s poor soils forced pioneers to rethink these assumptions and, in places adjacent to the lakes, construct a rural identity based on a tourism economy. At the same time as backwoods settlers experimented with shorter-lived opportunities in the agro-forestry economy, settlers along the lakeshore embraced the opportunities of a largely forested landscape to sell accommodation, fresh foods, and services to summer visitors. The Muskoka story therefore sheds light on the critical role that local household economies played in supporting tourism, an aspect of tourism that historians have generally ignored. Furthermore, this case study offers new insights into the role that tourism played in crystallizing a specific type of rural identity. Rather than simply serving as a replacement, supplement, or challenge to an older farming or resource extraction economy, tourism defined Muskoka’s social and economic identity from the earliest stages of resettlement.

Résumé:

À la fin du xixe siècle, les Euro-Canadiens ont amené la société rurale à occuper de nouvelles régions pionnières impropres à l’agriculture. Ils s’inspiraient d’une vision qui confondait « rural » et « agraire », vision qui continue de dominer la pensée des historiens au sujet des sociétés rurales. La colonisation de Muskoka montre que la pauvreté des sols du Bouclier canadien a forcé les pionniers à revoir cette équation et, aux abords des lacs, à construire une identité rurale fondée sur l’économie touristique. Tandis que les colons de l’arrière-pays optaient pour le travail de courte durée dans l’économie agroforestière, les colons en bordure des lacs saisissaient les occasions offertes par un paysage en grande partie boisé pour vendre hébergement, denrées et services à des estivants. L’histoire de Muskoka met donc en lumière le rôle essentiel des économies domestiques locales dans le soutien du tourisme, un aspect du tourisme généralement négligé par les historiens. En outre, cette étude de cas permet de mieux comprendre le rôle joué par le tourisme dans la cristallisation d’un type particulier d’identité rurale. Plutôt que de servir simplement de pis-aller ou de complément à une économie ancienne basée sur l’agriculture ou l’extraction des ressources ou encore de moyen de remettre celleci en question, le tourisme a défini l’identité économique et sociale de Muskoka dès les débuts de la colonisation.

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