Abstract

Résumé:

En utilisant l'image cinématographique comme médium, et l'œuvre de Nouri Bouzid, L'Homme de cendres (1986), comme support d'analyse, nous abordons dans cet article la question de la sexualité non normative en tant que désir interdit qui déboucherait sur des traumatismes et troubles psychologiques. En nous focalisant sur le vécu quotidien des deux principaux protagonistes, tous deux victimes de viol dans leur enfance, nous cherchons à décrire précisément l'ancrage et la continuité de ces violences dans leur corps et leur esprit et ce depuis leur plus jeune âge. Nous cherchons également à discerner de près quand et comment une mentalité collective s'impose et s'implante dans l'individu, et comment l'individu se construit à partir d'éléments sociaux et d'éléments individuels, de son histoire biologique et sociale.

Abstract:

Through a study of the cinematic image as medium in Nouri Bouzid's film L'Homme de cendres (1986), this article examines the issue of non normative sexualities in terms of forbidden desire generative of trauma and psychological pathologies. By focusing on the daily life of the film's two main protagonists, both of them raped as children, we will attempt to trace the impact and continuity of this violence in their bodies and minds from an early age. We will also attempt to determine when and how a collective mentality starts taking hold in individuals, and how subjectivity is formed in relation to individual and social markers, but also to the subject's biological and social history.

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