Abstract

Abstract:

Les États-providence de tendance libérale utilisent davantage les dépenses fiscales sociales (DFS) pour le paiement de prestations de sécurité sociale. Ces prestations sont intégrées aux lois fiscales, habituellement considérées comme neutres et non genrées. Cependant, elles peuvent négliger certaines caractéristiques propres aux situations que vivent les femmes et à leurs ro^les et, par conséquent, marginaliser les femmes et constituer un obstacle à l'égalité hommes-femmes. En proposant une analyse du discours historique au Canada (1967–2012), l'auteure du présent article démontre que le discours sur la politique fiscale relativement aux DFS n'est pas neutre sur le plan du genre. Les dépenses fiscales sociales sont fondées sur différentes hypothèses relatives aux femmes et à leur ro^le dans la société: on présume qu'elles sont ménagères, travailleuses, ou encore on finit par les évacuer complètement du discours au profit des enfants et de la famille.

Abstract:

Liberal welfare states tend to use more social tax expenditures (STEs) for the provision of social welfare benefits. These benefits are incorporated into tax legislations, which are usually considered neutral and especially gender-neutral. However, they can fail to consider some characteristics of the situation that women face and their role and, therefore, have the possibility to marginalize women and be an obstacle to gender equality. By conducting a historical discourse analysis in Canada (1967–2012), this article shows that the tax policy discourse in relation to STEs is not gender-neutral. In constructing STEs, various assumptions are made about women and their role in society: they are housewives, workers, or to be eventually completely evacuated from the discourse to the profit of children and the family.

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