Abstract

Dans la littérature en français du Maghreb, le père est une figure omniprésente. Son autorité est problématique en ce que, le plus souvent, elle dupe le personnage sur les significations du pouvoir. Ainsi le père romanesque domine-t-il autant qu’il est lui-même écrasé, inapte à la compréhension des codes de la situation post-coloniale. Il existe aussi une nette distinction entre la voix du romancier et celle de la romancière. Chez les auteurs masculins, le père est dans la tradition, dans la déception du religieux (pas de la religion) et du patriarcat. Mais chez les romancières, on note que si la communication s’est appauvrie en sens, elle s’est enrichie en signes. Ce qui échappe aux hommes (Chraïbi, Kateb, Boudjedra) s’offre dans une clarté différente aux femmes (Djebar, Sebbar, Bouraoui).

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