Abstract

Cette étude examine comment l’alliance entre textes et images dans le carnet photographique de Dora Latiri complexifie le rapport non seulement du moi autobiographique à la mémoire, mais aussi à l’autre, même si la photo y apparaît souvent comme révélation du texte et vice versa. Ce brouillage nous a permis par la suite de montrer comment cette aventure autobiographique a rendu possible le passage d’une expérience personnelle à une expérience plutôt collective, dans la mesure où le texte démantèle en quelque sorte les frontières entre le moi et l’autre, le privé et le public, le détachement et l’engagement, et finalement l’art et la vie. Si la photo s’avère un vecteur pour attester la présence du sujet au monde, elle est surtout un site de résistance à toute fixation sur le personnel, s’ouvrant sur le collectif, voire l’universel.

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