Abstract

Abstract:

Cet article offre une vue panoramique de la réception culturelle du Maghreb au Japon par le biais de la France. Le choc de la guerre d’Algérie provoqua l’engagement politique de nombreux intellectuels japonais (parfois francisants qui en traduisirent plusieurs témoignages), et l’Afro-Asianisme (ou le Tiers-mondisme) mobilisa des écrivains de gauche au sein d’échanges littéraires avec des auteurs afro-asiatiques. À l’égard de la situation (post-)coloniale, la littérature maghrébine rencontra une réception inattendue: d’une part, un auteur coréen de langue japonaise, Seok-beom Kim, établit un parallélisme entre la Corée et l’Algérie coloniales (surtout au sujet du monolinguisme de l’autre), et d’autre part, quelques écrivains rapatriés des anciennes colonies impériales s’identifièrent à « l’étranger » d’Albert Camus.

Abstract:

This article offers a panoramic view of the cultural reception of the Maghreb in Japan via France. The shock of the Algerian War triggered political commitment among many Japanese intellectuals (sometimes specialists of French literature who translated several accounts of the war) and Afro-Asianism (or Third-Worldism) mobilized leftist writers for literary exchange with Afro-Asian authors. With regard to the (post-)colonial situation, Maghrebi literature was unexpectedly well-received: on the one hand, a Korean writer of Japanese language, Seok-beom Kim, drew parallels between colonial Korea and Algeria (especially with regards to the monolingualism of the Other) and, on the other hand, some writers repatriated from the former imperial colonies identified with Albert Camus’ “stranger”.

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