Abstract

Les politiques fiscales suscitent souvent des controverses, particulièrement quand des changements de taux d’imposition sont liés à la volatilité des revenus provenant des ressources naturelles : c’est ce phénomène que j’étudie dans cet article, en analysant le cas des provinces canadiennes. Plus précisément, a) j’évalue l’élasticité impôt/revenus des ressources dans les provinces, et b) je mesure la part du produit intérieur brut (PIB) des provinces qui est liée au secteur des ressources naturelles. Ainsi, mon analyse empirique indique qu’une diminution de 1 000 $ des revenus des ressources par habitant entraîne une hausse de 150 points de base du taux marginal d’imposition du revenu des particuliers et une hausse de de 3 pour cent de la taxe d’accise sur l’essence. De plus, la décomposition de la variance montre que la volatilité des revenus provenant des ressources compte respectivement pour 76,2 pour cent, 50,8 pour cent et 42,1 pour cent dans la variance de la première différenciation du PIB de Terre-Neuve-et-Labrador, de l’Alberta et de la Saskatchewan.

Tax policy often breeds controversy, especially when rate changes are motivated by volatile resource sectors. This article examines how provincial tax policies respond to changes in resource revenues. Specifically, it (a) estimates the tax–resource elasticity of Canadian provinces and (b) measures the resource sector’s contribution to the volatility of provincial gross domestic product (GDP). Empirical results suggest that a $1,000 decrease in per capita resource revenue leads to a 150 basis point increase in a province’s marginal personal income tax rate and a 3 percent increase in excise taxes on gasoline. A variance decomposition demonstrates that resource-induced volatility accounts for 76.2, 50.8, and 42.1 percent of the variance of the first-differenced GDP of, respectively, Newfoundland and Labrador, Alberta, and Saskatchewan.

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