Abstract

En 2005, avec la décision Chaoulli, la Cour suprême du Canada a marqué une étape importante dans le débat sur la privatisation du système de santé au Québec. Le gouvernement québécois a par la suite mis en place plusieurs mesures, dont la levée de l’interdiction de se doter d’une assurance privée pour couvrir certains services déjà offerts par le système de santé public. Nous avons interviewé 42 personnes impliquées, entre 1999 et 2008, dans le processus décisionnel lié à la question de la privatisation, et nous analysons ici leurs points de vue. Trois opinions types ressortent, et elles s’appuient sur deux facteurs dont il a été question pendant les entrevues : 1. la force d’inertie idéologique et politique de l’État et de la société civile, et 2. l’action concertée des parties prenantes.

Abstract

In 2005 the Supreme Court of Canada issued a landmark ruling in the debate on privatization of Quebec’s health care system. The Quebec government subsequently made several decisions, such as lifting the ban on private insurance for some health services already offered in the public system. We interviewed 42 stakeholders who were involved in the decision process between 1999 and 2008 and analyzed their views. We identified three types of positions on privatization, based on two key factors raised in these encounters: (a) the ideological and political inertia of both civil society and the state and (b) the concerted action of stakeholders.

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