Abstract

In 1917, the Ontario government appointed the Royal Commission on the Care and Control of the Mentally Defective and Feeble-Minded, headed by Justice Frank Hodgins. Its final report made wide-ranging recommendations regarding the segregation of feeble-minded individuals, restrictions on marriage, the improvement of psychiatric facilities, and the reform of the court system, all matters of great concern to the eugenics movement. At the same time, however, it refrained from using explicitly eugenic vocabulary and ignored the question of sterilization. This article explores the role the commission played in the trajectory of eugenics in Ontario (including the province’s failure to pass sterilization legislation) and considers why its recommendations were disregarded.

Résumé:

En 1917, le gouvernement de l’Ontario met sur pied la Commission royale d’enquête sur les soins et le contrôle des déficients mentaux et des faibles d’esprit, présidée par M. Frank Hodgins. Son rapport final propose un éventail de recommandations portant sur la ségrégation des individus faibles d’esprit, sur les restrictions au mariage, sur l’amélioration des instituts psychiatriques, ainsi que sur la réforme du système judiciaire; autant de sujets au cœur des préoccupations des mouvements eugénistes. En revanche, il s’abstient d’utiliser un vocabulaire spécifiquement eugéniste et ignore la question de la stérilisation. Cet article explore le rôle joué par la commission dans le parcours de l’eugénisme en Ontario (incluant l’échec de la province à adopter une loi sur la stérilisation) et considère les raisons ayant mené au rejet de ces recommandations. Il soutient qu’en évitant la question de la stérilisation eugéniste, la commission a volontairement fait dévier le débat de cette question délicate et a cherché à attirer l’attention publique sur d’autres domaines de réforme sociale. Ce faisant, la commission a ultimement contribué à l’échec de l’Ontario à adopter une loi sur la stérilisation inspirée par l’eugénisme.

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