Abstract

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Des études indépendantes dévoilent que, lorsque la justice réparatrice (JR) est correctement pratiquée, elle réussit mieux que les procédures pénales à considérer les préoccupations des victimes en matière de compréhension, de voix et d’équité. Par conséquent, elle peut avoir un effet thérapeutique. Par contre, seul un petit nombre de cas est aiguillé vers la JR, et la JR initiée par la victime demeure un cas d’exception. La JR n’intéresse pas toutes les victimes, mais nombre d’entre elles n’en connaissent même pas l’existence, ce qui les empêche d’en tirer des avantages potentiels. Il est évident que la présentation de la JR aux victimes de crime devrait se faire de façon responsable et, par conséquent, il est important de comprendre si les victimes veulent en connaître l’existence, puis de savoir comment la présenter. Nous avons interviewé 34 victimes de crime grave en Belgique et au Canada, et nous leur avons demandé s’elles ont apprécié le fait d’avoir été invitées à participer à la JR. Nous avons comparé les expériences avec ce que nous avons appelé une offre proactive et protectrice. L’approche proactive prône une offre systématique et un choix informé. Une approche protectrice se caractérise par une offre individualisée. Elle manque des renseignements systématiques au sujet de la JR. Nos résultats démontrent que les victimes de crimes violents préfèrent être informées de leurs choix de manière proactive, tant et aussi longtemps que l’offre respecte certaines conditions, notamment une garantie de participation volontaire et la JR en tant que procédures complémentaires.

Abstract:

Independent studies reveal that when done properly, restorative justice (RJ) practices outperform criminal justice proceedings in meeting victims’ concerns for insight, voice, and fairness and, as a result, can have therapeutic value. However, only a small number of cases are referred to RJ, and victiminitiated RJ remains exceptional. Not every victim is interested in RJ, but many victims are unaware of it and hence miss out on its potential benefits. Introducing RJ to victims of crime should be done responsibly, and, therefore, it is important to understand whether and how victims want to be informed about RJ. We interviewed 34 victims of serious crime in Belgium and Canada and asked them what they had thought about being invited to participate in RJ. We categorized their experiences into what we labelled a “protective” and a “proactive” approach. A protective approach is characterized by an individualized offer and lack of systematic information about RJ, while a proactive approach favours a systematic offer and informed choice. Our findings indicate that victims of violent crime prefer to be proactively informed about their restorative options as long as the offer respects certain conditions. These include a guarantee of voluntary participation and RJ that is a complementary approach to criminal justice proceedings.

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