Abstract

Abstract:

Jean de Brébeuf was a Jesuit missionary who established residence in what is conventionally called the Huron Nation but was actually the island of Wendake where the Wendat people lived. The Catholic Church celebrates his death on 16 March 1649 as an act of martyrdom, and for the past three-and-a-half centuries, secular historians have more or less agreed. Even today, one can find scholars who describe his battle on behalf of “God” against “infidel Indians” as both brave and superhuman. But if we rethink the conventional narrative of Brébeuf’s life, death, and sainthood, if we reorient his story around his Wendat name, Echon, and set his life on Wendake within the cultural context in which he lived, we can begin to see a completely different history that upsets the historiographical edifice that clerics and scholars alike have built atop his blessed bones. Indeed, the conventional history of Brébeuf’s life and death embodies all of the hallmarks of a colonialist historiography premised on the invasion and conquest of America. Privileging Indigenous concepts of practice, identity, and cosmology, however, can challenge how we might write about such cultural encounters.

Résumé:

Missionnaire jésuite, Jean de Brébeuf a établi sa résidence au sein de ce qu’on appelle généralement la nation huronne, mais qui était en fait l’île de Wendake, où vivaient les Wendats. Aux yeux de l’Église catholique, il est mort en martyr le 16 mars 1649, interprétation avec laquelle les historiens laı¨cs sont plus ou moins d’accord depuis trois siècles et demi. Aujourd’hui encore, il se trouve des spécialistes qui qualifient de vaillant et de surhumain son combat au nom de « Dieu » contre les « Indiens infidèles ». Toutefois, si nous repensons le récit traditionnel de la vie, de la mort et de la sainteté de Brébeuf, axons son histoire autour de son nom wendat,Échon, et insérons sa vie à Wendake dans son contexte culturel, une histoire complètement différente se dessine, histoire qui ébranle l’édifice historiographique érigé à sa vénérée mémoire tant par les spécialistes que par les clercs. Le récit traditionnel de la vie et de la mort de Brébeuf comporte en effet tous les traits caractéristiques d’une historiographie colonialiste basée sur l’invasion et la conquête de l’Amérique. Le fait de Privilégier les notions de pratique, d’identité et de cosmologie autochtones permet cependant de remettre en question nos façons de rendre compte rencontres interculturelles de ce genre.

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