Abstract

L’article ci-dessous établit une analogie entre les représentations des peintres paysagistes et la construction de villages-musées de pionniers. Si les peintres paysagistes concevaient des scènes de manière à privilégier certaines vues et à en effacer d’autres, les villages-musées de pionniers ont, sensiblement de la même façon, construit des vues sélectives du paysage. Bon nombre de ces villages ont été aménagés par des organismes de gestion des eaux, et leur origine est étroitement liée aux transformations du paysage engendrées par la construction de barrages sur des rivières ou des cours d’eau. À vrai dire, les musées ont euxmêmes donné forme à une certaine représentation du paysage patrimonial en plaçant des bâtiments, des sentiers, des jardins et des arbres, souvent autour de plans d’eau, de manière à reconstituer l’apparence d’un établissement canadien au XIXe siècle.

Abstract:

This paper draws an analogy between landscape painting and the construction of pioneer village museums. Much as landscape painting framed scenes in ways that privileged certain views and erased others, pioneer village museums built selective views of the landscape. Many were built by flood water management agencies and their origins are closely connected to the landscape changes wrought by the damming of rivers and streams. In fact, museums themselves shaped ideas of a heritage landscape by placing buildings, paths, gardens, and trees, often around water features, in ways meant to evoke a sense of how Canadian settlement looked in the nineteenth century.

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