Abstract

Le présent article porte sur une stratégie juridique transnationale utilisée par un groupe de divorcés israéliens dans leur lutte personnelle et collective pour la garde de leurs enfants. Ces hommes ont lancé des poursuites devant les tribunaux des États-Unis en invoquant des lois visant à donner aux étrangers l’occasion de réclamer des dommages et intérêts pour de graves violations des droits de la personne ou à cause du crime organisé à l’échelle mondiale. Dans ces poursuites, les demandeurs réclament des indemnisations pour des millions de dollars auprès de ministres, de juges et de travailleurs sociaux israéliens, ainsi que de fonds caritatifs soutenant les organisations israéliennes. Même si les réclamations sont sans fondement et ont fini par être rejetées par les juges, l’auteure souligne les préjudices réels et potentiels qui peuvent découler d’un tel recours abusif aux procédures transnationales en matière de droits de la personne et suggère des mécanismes juridiques pour minimiser ces préjudices. Comme tel, l’article tente non seulement de contribuer à la discussion sur les stratégies abusives utilisées par certains groupes masculinistes, mais aussi au nouveau débat sur les conditions nécessaires pour avoir une loi transnationale responsable, qui profite à l’humanité.

Abstract

This article discusses an innovative transnational legal strategy employed by a group of divorced Israeli men as part of their personal and collective battle over child custody. These men submitted lawsuits to courts in the United States under laws intended to offer aliens the opportunity to seek damages caused by severe human rights violations or by the phenomenon of global organized crime. In these lawsuits, the litigants sought damages and restitution from Israeli ministers, judges, and social workers, as well as from charitable funds that support Israeli organizations, for sums of millions of dollars. While the claims are groundless and were eventually dismissed by the judges, the article points to the actual and potential harms that can be caused by such an abuse of transnational human rights litigation and suggests legal mechanisms that can be used to minimize these harms. As such, the article not only strives to contribute to the discussion concerning the abusive strategies employed by some men’s groups but also to the evolving debate concerning the needed conditions for a responsible transnational law, operating for the benefit of humanity.

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