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  • Laurens (Larry) Vandergrift10 novembre 1946 – 1er novembre 2015
  • Tracey Derwing and Laura Collins

La communauté qui gravite autour de la Revue canadienne des langues vivantes / The Canadian Modern Language Review est profondément attristée par le décès de l’un de ses membres les mieux aimés. Larry Vandergrift a été corédacteur en chef de la revue de 2002 à 2008, une tâche qu’il a partagée tourà tour avec, dans l’ordre, Sharon Lapkin, Tracey Derwing et Laura Collins. Avant d’occuper ce poste phare, et long-temps après également, il avait fait partie du comité de rédaction de la revue. Comme on le constate à la lecture des témoignages réunis ci-dessous, ceux et celles d’entre nous qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés le tenaient en très haute estime, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. À titre de corédactrices à qui Larry a servi de mentor, nous avons toutes les deuxénormément profité non seulement de son expérience et de son dévouement envers la revue, mais aussi de l’esprit de collégialité qui caractérisait la manière dont il concevait la collaboration.

Né aux Pays-Bas et arrivé au Canada à l’âge de six ans, Larry Vandergrift a vécu dans trois provinces canadiennes au cours de sa vie. À Smithers, en Colombie-Britannique, où il a grandi avec ses six frères et sœurs, il a manifesté dès son plus jeune âge un grand enthousiasme pour l’apprentissage des langues. Il a commencé sa carrière en tant qu’enseignant de français au secondaire, à Edmonton, en Alberta, avant de travailler pour le gouvernement de cette province à la conception de ses programmes de langues secondes. En 1992, il terminait un doctorat dans cette discipline à la Faculté d’éducation de l’Université de l’Alberta.

Au début des années 1990, Larry Vandergrift était nommé professeur à l’Université d’Ottawa, d’abord à la Faculté d’éducation et plus tard à l’Institut des langues officielles et du bilinguisme. Chercheur éminent, comme le prouvent les nombreuses subventions qu’il a reçues, et excellent professeur, il était encore beaucoup plus que cela. Toujours disponible pour les étudiants et autres personnes qui réclamaient son expertise, Larry était l’archétype de l’universitaire citoyen, en ce sens qu’il se consacrait à servir la population, tant à l’université que dans les différentes communautés liées à la didactique des langues. Le professeur Vandergrift a [End Page 7] produit sur la compréhension auditive en langue seconde des travaux révolutionnaires, fréquemment cités; de fait, au moment d’écrire ces lignes, les deux premiers résultats d’une recherche pour « second language listening » dans Google Scholar sont des publications qu’il a signées. En 2009, il recevait le prix Robert-Roy de l’Association canadienne des professeurs de langue seconde, en reconnaissance de son œuvre. Officiellement retraité en 2012, Larry n’en a pas moins poursuivi ses activités de recherche, d’écriture et d’enseignement. Malgré cela, il réservait toujours une partie de son temps aux personnes qui comptaient le plus pour lui : sa famille. Larry était marié à Kathy, l’amour de sa vie. Il était le père aimant de trois enfants, Michael, Ellen et Andrea. Ses quatre petits-enfants étaient sa joie.

L’une de ses contributions les plus généreuses à son domaine d’activité a pris la forme d’un mandat de six ans comme rédacteur en chef de la RCLV/CMLR. Pendant cette période, il a été un promoteur infatigable de la revue, participant à des ateliers sur les critères de publication dans divers colloques nationaux et internationaux. Il a entretenu par ailleurs une précieuse collaboration avec le Modern Language Journal, comme le rappelle l’ex-rédactrice en chef du périodique, Sally Sieloff Magnan. Celles et ceux qui ont eu la chance de côtoyer Larry à la RCLV/CMLR sont riches de souvenirs chaleureux. Nous en avons rassemblé quelques-uns, que nous vous présentons...

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