- Géôle [Jail] à Daniel Arty [for Daniel Arty15]
Absurde l’air de croire qu’un peu de sève coule dans la veine de l’arbre Voir clair Absurde si le geste joue à faux dans la danse des momies Pourtant le sang giclant de tes mains germera Ton cri passera l’orage mais ce n’est pas de nos coeurs déssechés par la peur que surgira l’écho Je crois fertile tout sacrifice même si nous tournons en rond quand ton dire séditieux appelle une levée de bras Nous avons gréé sur la peur | Ridiculous to act as if a little sap still flows through the tree’s veins Clearly now Ridiculous if the gesture gibes with the mummy-dance And yet the blood trickling from your hands Will put forth shoots Your cry will outlast the storm but it’s not from our fear-dessicated hearts that the echo will spring I consider every sacrifice productive even if we mill in circles when your seditious word calls for a show of hands We are rigged for fear |
Je ne chante pas dans l’orage de nos jours absurdes Lâcheté ou peur de vivre l’horreur des fauves Je savais déjà que ta voix dans la houle ignore les chemins de la moisson | I don’t sing in the storm of our ridiculous days Cowardice or fear of having to live the horror of wild things I knew already that roads to harvest are nothing to your voice-from the-gale |
Ils ont fermé la ville pour torturer des ombres L’amour est interdit Car il n’est pas juste d’aimer parmi les contempteurs du rêve Déjà nous avons reçu l’ordre d’incinérer la joie | They’ve locked up the town to torture shadows in Love is against the law Because it’s wrong to love among despisers of dreams We had orders to incinerate joy a long time ago |
Pas une goutte d’eau ne tombera sur nos feuilles Pas une main de femme sur la bière d’une liberté souillée giflée violée garrottée Profané le sein charnu de fille en sourire Médusée la ville froide portant tellement | Not a drop of water will fall on our leaves not a woman’s hand touch the coffin of defiled clawmarked raped and garroted liberty its swelling breast (like a laughing girl’s) profaned |
son sexe dans les yeux On viole pour l’humilier la femme interdite au défoulement du moribond Une ville castrée une ville percluse Je ne chante pas si l’homme cède à la giflée Et je suis lâche de voir clair si la semence n’est au bout du songe Je ne sais plus si tes menottes ne sont une couleuvre pour se muer en épée du réveil imminent et si le sang de ta main n’est pas le sang proche du bourreau Je n’ai meme pas à battre ma coulpe de ne rien dire tu n’es qu’une ville qui a peur couchée dans sa bave oses-tu un soupir avec cette voix bouclée Je sais que la goutte d’eau jamais ne déborde si la vase est vide Nous avons crié dans la nuit l’écho de notre hallali en a ri à perdre haleine Mon chant n’a même pas un accent de blessure honteuse Mon chant n’endort meme pas cette ville prostrée muette Mon chant n’est pas l’alléluia de notre faim capitale Mon chant n’est pas une encre qu’on efface Mon chant de dernier hoquet Mon chant qui n’est pas une faux quand l’arbre est une pierre la poignée de main d’homme un poignard | The cold town which carries its penis in its eyes is petrified The point of raping is to humiliate a woman beyond the reach of a dying man’s enjoyment Castrated Impotent town I won’t sing if slapping makes a man back down and I’m a coward to see clearly... |