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Préface : Les archives, les bibliothèques et les musées à l’ère du web social participatif
Le terme « web 2.0 » renvoie à un ensemble d’outils web, ayant comme dénominateur commun la création de contenus par les utilisateurs. Le web 2.0 a intensifié et rendu possible, à une échelle planétaire, des mécanismes collaboratifs pour la production de contenus. Il s’agit d’une transformation progressive du web traditionnel qui, pendant près de vingt ans, reposait sur un modèle de diffusion, principalement structuré par les prestataires de services et de contenus.
Cette capacité participative et collaborative du web 2.0 peut dans certains cas gommer d’anciennes frontières ou hiérarchies entre professionnels et amateurs dans différents secteurs d’activité. Les métiers liés à la création et à la diffusion de contenus et des savoirs semblent être particulièrement concernés (éditeurs, artistes, graphistes, journalistes, documentalistes, veilleurs, bibliothécaires, archivistes, infos-managers, etc.). L’adoption massive de la technologie du web participatif par le grand public conduit à une reconfiguration et à un repositionnement des acteurs dans ces secteurs.
Ce numéro thématique (vol. 39, n° 3–4) vise à sonder des mutations ou transformations en cours au sein des institutions et acteurs des bibliothèques, archives et musées du fait de la généralisation des pratiques numériques du type web 2.0. Les contributions tentent de répondre aux questions suivantes :
• Comment les dispositifs numériques du web 2.0 transforment-ils (ou non) la relation que les bibliothèques, les musées, et les archives entretiennent avec leurs publics et vice-versa ? Jusqu’à quel point les concepts et phénomènes de bibliothèques ou muséologie participatives sont-ils devenus des réalités ?
• Sommes-nous dans un cadre de rupture avec des pratiques anciennes qui ne seraient pas participatives et de nouvelles pratiques qui le seraient devenues ?
• Quelles modalités sont trouvées pour faire coexister à la fois des lieux physiques (musées, bibliothèques, archives) et leurs formes virtuelles ?
• La distinction institutionnelle et historique entre archives, bibliothèques et musées est-elle mise au défi par le numérique ? Les frontières entre eux sont-elles en train de devenir poreuses du fait de nouveaux besoins de publics engendrés par le web social (des « museo-bibliothèques ») ? [End Page 251]
• Quels évolutions socioprofessionnelles ou repositionnements épistémologiques sont en cours au sein des acteurs des bibliothèques, archives et musées et sont-elles provoquées par ces nouveaux dispositifs numériques ?
• Quelle réception le public réserve-t-il à ces applications innovantes de technologies de web 2.0 en bibliothèques, archives et musées ?
Les huit contributions acceptées portent sur différents aspects de ces changements : épistémologique, technologique, sociologique et politique.
Le premier article est dû à Isola Ajiferuke, Jamie Goodfellow et Adeola Opesade qui ont effectué une évaluation empirique de l’efficacité des contenus générés par les utilisateurs (UGC) pour la récupération de documents dans les OPAC de bibliothèque. Les auteurs ont comparé la performance des balises attribuées par les utilisateurs sur la plateforme Bibliocommons à celle du vocabulaire contrôlé (mots-clés et les termes de sujet) pour récupérer des documents dans les OPAC de trois bibliothèques différentes en Amérique du Nord et en Nouvelle-Zélande. Leurs résultats ont montré qu’un grand nombre d’ouvrages dans les bibliothèques publiques ne sont pas dotés de balises. Les éléments qui en sont dotés présentaient un niveau élevé de variations lexicales (acronymes, abréviations, argots, mots à une lettre, variantes orthographiques, variantes linguistiques). Les auteurs ont également constaté que les balises attribuées par les utilisateurs présentaient un niveau plus élevé d’incohérence tandis que certaines balises étaient de nature promotionnelle, jetant ainsi des doutes quant à leurs véritables auteurs (les utilisateurs ou les bibliothécaires?). Leurs conclusions soulignent le fait que les contenus générés par les utilisateurs sont trop idiosyncratiques pour être réellement utiles à l’indexation et la recherche dans les collections publiques de connaissances et d’artefacts culturels, du moins à titre professionnel. L’agrégation des balises générées par les utilisateurs dans plus de cinquante bibliothèques en utilisant la plateforme Bibliocommons ne semble pas produire l’effet de saturation qu’on constate dans Wikipedia où les opinions agrégées (selon le principe de la sagesse du nombre) ont aidé à résoudre des contradictions dans les récits sur l’objet étudié.
L’article de Lorri Mon et Jisue Lee adopte également une approche empirique et quantitative pour évaluer la présence dans les médias sociaux d’institutions du patrimoine culturel. En utilisant des techniques d’analyse des données statistiques, les auteurs ont analysé les activités de 400 bibliothèques publiques sur Twitter, aux États-Unis, afin d’examiner comment les bibliothèques interagissent avec les utilisateurs dans les médias sociaux. Les mesures ont produit plusieurs indicateurs liés à Twitter : le profil de bibliothèque (comment la bibliothèque se présentait sur son compte Twitter); l’audience (nombre d’abonnés); la réciprocité (nombre d’utilisateurs suivis en retour par la bibliothèque); la quantité de gazouillis; la date d’abonnement; l’autorité et l’influence (présence sur des listes créés par d’autres utilisateurs de Twitter).
Dans la troisième étude, Bérengère Stassin offre un aperçu de la perception par les bibliothécaires français de l’importance de Library 2.0 pour leur profession. Grâce à une enquête menée sur 37 blogs non institutionnels tenus par des [End Page 252] bibliothécaires universitaires et publics en France, elle a analysé les principaux sujets trouvés dans ces blogs. Ses résultats ont montré que, bien que Library 2.0 soit un thème récurrent, il était loin d’être le plus important en termes de nombres de messages dédiés publiés. D’autres questions telles que la bibliothèque elle-même et les questions de droit d’auteur étaient prédominantes. Elle a également constaté que les bibliothécaires employaient des genres discursifs différents pour écrire sur Library 2.0 : parmi les genres discursifs trouvés, il y avait des messages d’opinion sur le rôle que les médias sociaux devraient jouer dans les bibliothèques comme institutions; des comptes rendus d’initiatives ou d’expérimentations; des critiques de livres et des descriptions d’outils. Globalement, elle a constaté que les bibliothécaires étaient pessimistes quant à l’inertie qui affecte les bibliothèques françaises, qui les rend très lentes à adapter la formation et la culture professionnelles à l’environnement numérique en évolution rapide et aux pratiques sociales de leurs clients.
Le quatrième article, par Manuel Zacklad et Lisa Chupin, éclaire de façon intéressante et pertinente les pratiques participatives induites par les plateformes numériques d’herbiers (collections de plantes séchées). Pour caractériser les formes de coopération entre les conservateurs institutionnels et les amateurs sur ces plateformes, les auteurs ont observé les modalités de participation déployées sur ces plateformes et évalué les repositionnements épistémologiques et socio-professionnels des conservateurs professionnels. Les auteurs ont observé que, même pour les sites d’herbiers qui encouragent fortement la participation, la participation des usagers est supervisée par des conservateurs et des spécialistes de la biodiversité. Les contributeurs les plus actifs ne possèdent pas les droits pour arbitrer des opinions divergentes ni pour résoudre les cas litigieux sur la base de leur expérience. Cette prérogative est encore entre les mains de l’institution qui possède l’herbier et la plateforme numérique. Cette forme de participation supervisée est largement prédominante et ne produit pas l’émancipation et les propriétés libératrices attribuées aux plateformes web 2.0 et elles ne satisfont pas les impulsions épistémiques des contributeurs. Les objectifs des conservateurs professionnels et des propriétaires de collection semblent être d’éviter la coopération interpersonnelle entre les contributeurs, préférant recourir à une coordination réglementée. Les auteurs concluent que la numérisation des collections d’histoire naturelle n’a pas été accompagnée d’une exploitation du numérique pour faciliter l’émergence de nouveaux acteurs hétérogènes qui pourraient renouveler les vieilles formes autoritaires de médiation. Le résultat pourrait être la désillusion et la perte de certains des contributeurs les plus actifs de ces plateformes participatives parce que l’émancipation et la libération promises par la participation en ligne ne sont pas offertes.
La cinquième étude, par Florence Andreacola, Eric SanJuan et Marie-Sylvie Poli apporte encore plus de lumière sur la façon dont les musées sont aux prises avec l’injonction de « participer» qui est au cœur du paradigme du web 2.0. En se basant sur l’étude de cas d’un musée français, les auteurs ont développé deux techniques quantitatives et qualitatives (enquêtes, entretiens semi-structurés) pour analyser la perception que les visiteurs virtuels et physiques avaient des [End Page 253] musées et de leurs activités, et la façon dont les visiteurs du musée utilisaient les technologies numériques pour partager leurs expériences muséales avec autrui. Leurs résultats ont montré que les visiteurs utilisaient les technologies numériques la plupart du temps pour préparer leur visite, mais que lors de la visite, ils respectaient la solennité du musée physique. Ils ont également préféré partager leurs impressions oralement, par communication face à face, plutôt que d’utiliser les médias numériques.
La conclusion de leur étude que les musées pourraient se trouver à un tournant décisif : ils ne peuvent pas se permettre de ne pas avoir une présence en ligne car cela est devenu un espace de médiation prolongeant l’expérience muséale. Cependant, la présence en ligne et l’utilisation des médias numériques par les musées doivent être négociées avec soin si l’on veut que les musées continuent à remplir toutes leurs missions.
Le sixième article, de Cheryl Klimazewski, aborde une autre question soulevée par ce numéro spécial concernant la solidité des frontières historiques entre les archives, les bibliothèques et les musées, alors qu’ils sont confrontés aux progrès technologiques des dernières décennies.
En s’appuyant sur une revue de la littérature internationale, l’auteur a pu démontrer qu’il y avait historiquement une plus grande convergence et une plus grande collaboration entre les bibliothèques, les archives et les musées (BAM). Cependant, les changements dans la culture institutionnelle et les besoins sociétaux d’accroissement de la compétence informationnelle plutôt que de progrès technologiques ont conduit à une « division », chaque institution entrant en divergence et devenant un « type». Actuellement, les bibliothèques, les archives et les musées sont regroupés dans la littérature pour des raisons de politiques et de visions stratégiques d’un « web culturel intégré » plutôt qu’à cause d’une convergence réelle des pratiques professionnelles. Néanmoins, l’augmentation de la numérisation des connaissances et des artefacts du patrimoine culturel a constitué une défense ardente du programme intégré de formation pour les professionnels des bibliothèques, des archives et des musées qui devrait conduire à une meilleure collaboration et à une convergence plus grande. Le niveau de convergence que les pratiques dans les divers domaines pourraient ou devraient viser est toujours un sujet débattu. Enfin, l’auteur nous rappelle que le progrès technologique n’est pas neutre et que la numérisation peut conduire à la perte de la mémoire des objets originaux qui ont été transformés en octets, conduisant ensuite à une dépréciation de la fonction sociale et de la valeur des institutions que sont les bibliothèques, les archives et les musées, étant donné que de plus en plus de leurs « objets » sont désormais disponibles sur Internet et peuvent être consultés à partir de n’importe où.
Le septième article, dû à Amy Williams, apporte quelques réponses pratiques à la question soulevée par Cheryl Klimazewski sur la « cassure » et la formation de divergences au sein des bibliothèques, archives et musées et sur le fait qu’ils sont considérés en bloc. Williams a exploré comment les pratiques d’archivage évoluent dans l’ère du web 2.0 avec l’émergence de la notion de « Archives 2.0 » et comment la culture de collaboration et de participation s’est [End Page 254] propagée à d’autres institutions du patrimoine culturel tels que les bibliothèques et les musées, donc à trois types d’institutions qui étaient jusque-là comprises comme séparées.
Elle a examiné les processus et les modalités à travers lesquelles divers organismes – qu’ils soient des institutions patrimoniales professionnelles comme les archives ou les musées ou simplement les associations et les fondations – préservent les artefacts du patrimoine culturel. Comme dans l’étude de Klimazewski, Williams a observé que le phénomène numérique est un catalyseur de la collaboration et de la participation. Il renforce la collaboration entre les professionnels de l’information (archivistes, bibliothécaires), mais aussi entre les professionnels et le grand public, et il aide aussi à créer des communautés autour de la préservation et le partage des collections historiques spécifiques. La numérisation a également entraîné l’effacement de nombreuses frontières dans le domaine des archives. Par exemple, lors de la description d’un objet historique, le créateur de la description archivistique est en même temps la « provenance » (la source) et le « gardien » de la collection numérique, ce qui est rarement arrivé du temps où les archives étaient principalement sous la forme physique.
Les politiques institutionnelles actuelles aux États-Unis sont de bon augure pour une augmentation de la collaboration et de la convergence entre les archivistes et d’autres institutions du patrimoine culturel.
Enfin, l’étude de Chern Li Liew, Shannon Wellington, Gillian Oliver et Reid Perkins traite de la façon dont les plateformes et les pratiques web 2.0 agissent sur la relation entre les bibliothèques, les musées et les archives, et leurs clients. Les auteurs abordent une question spécifique soulevée par ce numéro spécial : dans quelle mesure les concepts de bibliothèques ou de musées participatifs sont en train de devenir une réalité et si nous nous éloignons de pratiques antérieures non participatives vers de nouvelles pratiques plus participatives.
Leur étude contribue dans une large mesure à déboulonner le mythe du pouvoir des médias sociaux et du web 2.0 de transformer les pratiques sociales et professionnelles dans les établissements du patrimoine culturel. Liew et al. ont commencé leur étude par une très nécessaire revue de la littérature sur les origines de l’idéologie du « 2.0 » dans les institutions culturelles de conservation du patrimoine. Ils ont montré comment une approche des archives centrée sur l’utilisateur, promue dans les années 1980, a en fait précédé les technologies web 2.0, qui peuvent la rendre effective, approche antérieure donc à l’émergence de la notion d’Archives 2.0. Ils ont également rappelé que les critiques postmodernes des pratiques archivistiques traditionnelles comme étant ancrées dans une pose positiviste-objectiviste servant seulement les intérêts des groupes dominants, qui prétendent présenter la «vérité», est un argument plus puissant quand il s’agit de préconiser une approche davantage pluraliste de la préservation du patrimoine culturel incorporant les points de vue des diverses parties prenantes, y compris le public. Comment cela peut se réaliser dans la pratique, que ce soit avec des plateformes web 2.0 ou non, reste une question ouverte.
De même, leur revue de la littérature sur la notion de bibliothèque 2.0 a mis en présence différents points de vue sur la façon dont les bibliothèques [End Page 255] doivent embrasser le phénomène web 2.0 et a souligné le fait que, même s’il a été beaucoup écrit sur la nécessité pour les bibliothèques de passer à une approche plus participative, la mise en œuvre et en faire un succès est loin d’être simple. En outre, l’utilisation de plateformes web 2.0 comme les blogs et les wikis n’a pas conduit à un véritable changement épistémologique ou sociologique dans le domaine du travail en bibliothèque et dans la façon dont les bibliothécaires établissent un rapport avec leurs clients.
En outre, en s’appuyant sur des preuves empiriques sous la forme d’une enquête sur l’utilisation par les institutions culturelles patrimoniales des médias sociaux (MS), Liew et al. ont analysé des centaines de réponses provenant d’un groupe varié d’institutions (bibliothèques, archives) de par le monde. Ils étaient donc en mesure d’analyser les raisons pour lesquelles les professionnels ont adopté ou non les médias sociaux (MS), et les difficultés qu’ils ont rencontrées en essayant de les utiliser. Une des raisons invoquées par les bibliothécaires pour ne pas élaborer une politique de médias sociaux est très révélatrice : la nature non-hiérarchique des médias sociaux « ne cadre pas bien dans la structure très hiérarchisée » de ces institutions, qui sont imprégnées d’une philosophie « de commandement et de contrôle ». La transition vers une plateforme de MS entraînera un repositionnement épistémologique de la gestion par la « hiérarchie » senior, qui devra laisser aller certaines de ses prérogatives. Cela pourrait avoir des conséquences positives et négatives pour l’institution. Du côté positif, les médias sociaux peuvent être utilisés dans les bibliothèques et les archives pour « attirer de nouvelles communautés d’utilisateurs, fournir des outils puissants de promotion et de sensibilisation et pour démocratiser la gestion institutionnelle de la mémoire culturelle ». Du côté négatif « les capacités de suggestion des médias sociaux peuvent avoir un impact négatif sur l’image de marque institutionnelle, aliéner les utilisateurs et compromettre la diffusion de l’information ». Actuellement, les principales motivations pour les bibliothèques et les archives à être présents sur les médias sociaux semblent plutôt procéder d’une attente : paraître au point techniquement, alignés sur les pratiques technologiques de leurs clients, présents « là où sont les utilisateurs ». La pratique participative qui sera réellement source de transformation sera quand les bibliothèques et les archives accepteront d’intégrer les contenus générés par les utilisateurs dans leurs collections. Leurs résultats indiquent que les institutions culturelles patrimoniales (bibliothèques, archives et musées) sont encore prises dans le « modèle classique de diffusion à sens unique du début du World Wide Web » et que « même si il y a eu une adoption enthousiaste des outils de médias sociaux, il y a peu de preuves que l’utilisation actuelle soit source de transformation. »
Les huit articles publiés dans ce numéro spécial arrivent à des conclusions convergentes : la capacité libératrice du web 2.0 et l’autonomisation pour le grand public, souvent proclamées, n’ont pas encore pris d’assaut les pratiques professionnelles dans les institutions du patrimoine culturel, alors qu’elles ont causé un effacement des frontières entre amateurs et professionnels dans la commerce électronique, la politique ou le journalisme, où les contenus générés par les utilisateurs, leurs commentaires et l’arrivée de nouveaux acteurs ont [End Page 256] bouleversé d’anciennes hiérarchies, des bastions et des pratiques professionnelles. Le web 2.0 en est encore à contester le rôle d’autorité des bibliothécaires, des archivistes et des conservateurs de musées comme les principaux gardiens et les auteurs du discours sur le patrimoine culturel mondial. Bien que certaines institutions du patrimoine culturel aient expérimenté avec succès une certaine forme de participation et de collaboration avec le public (voir par exemple l’expérience avec Flickr de la Bibliothèque du Congrès1, et l’externalisation ouverte lancée par les Archives de la Normandie pour le balisage de 3000 photos de la première guerre mondiale sur Flickr2), ce sont encore les professionnels qui ont le dernier mot sur quels contenus générés par les utilisateurs sont intégrés dans l’exposé officiel des connaissances et des artéfacts du patrimoine culturel. Par conséquent, le rôle d’autorité que jouent les vocabulaires contrôlés et les bibliothécaires, les archivistes et les conservateurs de musées semble résister devant l’idéologie participative du web 2.0.
fidelia.ibekwe-sanjuan@univ-amu.fr