Abstract

Scientific research is in many ways similar to art, in the sense that like art it appeals to an aesthetic sense. But it differs also since ‘art is me—science is us’

New means of investigation with the electron microscope and X-rays enable one to explore invisible aspects of nature and to discover unsuspected forms of beauty which might be, and often are, subjects of inspiration to artists. Some examples are given in the article.

It is particularly interesting to compare hidden forms, revealed to us by the most advanced instruments, with the creations of non-figurative artists. The comparison sometimes brings out surprising convergences between scientific photography and the products of painters and architects. The convergences are often found in works of art earlier than in scientific photographs relating to matter, as if the artist found within himself, in his projection on canvas, the forms nature reveals when examined in the finest detail.

The author asks what could be the origin of the convergence: chance, knowledge of the progress in science or intuitive discovery of forms that reflect an aesthetic sense based on principles of efficiency and balance, as if there were in the artist a kind of subconscious foreknowledge enabling him to divine the architecture and harmony of matter? The question is an open one.

La recherche scientifique s’apparente par bien des côtés à l’art, en ce sens qu’elle fait appel comme lui au sentiment esthétique: mais elle en diffère aussi car ‘l’art c’est moi—la science, c’est nous’.

Les nouveaux moyens d’investigation comme le microscope électronique et les rayons-X permettent d’explorer des régions invisibles et d’y découvrir des formes insoupçonnées et souvent d’une beauté, qui pourraient être—et qui sont parfois—des sujets d’inspiration pour l’artiste. Quelques exemples sont donnés dans cet article.

Il est particulièrement intéressant de comparer ces formes cachées, dévoilées par les instruments les plus perfectionnés, avec les créations de nombreux artistes non-figuratifs. Cette comparaison fait apparaître parfois des convergences étonnantes entre la photographie scientifique et la production du peintre ou de l’architecte; ces convergences sont souvent observées dans des œuvres artistiques antérieures à la découverte des récents moyens d’investigation de la matière, comme si l’artiste découvrait en lui, dans sa projection sur la toile, les formes offertes par la nature lorsqu’on l’examine dans ses plus fins détails.

Quelle est l’origine de cette convergence? Hasard, connaissance des progrès de la science, ou découverte intuitive de formes qui correspondent à un sentiment esthétique basé sur un principe d’efficience et d’équilibre, comme s’il y avait dans l’artiste une sorte de prescience subconsciente qui lui fait deviner l’architecture et l’harmonie de la matière? La question reste ouverte.

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