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Leonardo, Vol. 2, pp. 457-460. Pergamon Press 1969. Printed in Great Britain LETTERS-LETTRES Readers’ commentsare welcomedon articlespublished in Leonardo. In general, short letters stand best chance of publication. The Editors reserve the right to shorten lettersfor reasons of space. Letters should be written in English or French. La Rkdaction de Leonardo invite ses lecteurs Ci h i faire parvenir de courts commentaires sur les articles parus dans la revue. Toutefois, elle se rkserue le droit d‘abrgger les lettres en cas de nkcessitk. Les lettres doivent &re Pcrites en anglais ou enfrancais. LA CRISE DE LA CRITIQuE D’ART devenir hi-mCme langage sur le langage. Et aussi la litttrature. Rien d’ttonnant donc que le mttalansuccks que Yon sait. A propos de l’article de Magit Rowell ‘La crise de la gage par excellence, c’est a dire la critique, ait le critique d‘art’ dans Leonardo 1, 289 (1968): Tout d’abord, parler de ‘crise de la critique d’art’ me parait une sorte de plaisanterie. Peut-Ctre plact-je la critiqued’art sur un moins haut sommet que votre collaboratrice, mais il me semble que la critique d’art n’est que le reflet de I’art. Comme l’art contemporain subit une singulikre crise, si singulikrequ’on en vient mCme A parler de mort de l’art, il est bien nature1que son tpigone, la critique d’art, reflkte cette crise. Mais bien sur, Madame Rowell parle de crise en soi de la critique d’art. Or, 18,je ne la suis plus. I1 me sembleau contraire que la critique d‘art se porte beaucoup mieux que l’art. Et celA est encore un point alarmant suppltmentaire pour l’art. Mon ami, le sculpteur, tcrivain et architecte mexicain Mathias Goeritz, me disait A la fin d’un stjour A Paris: ‘11n’y a plus d’artistes, mais il y a l’art. Ce ne sont plus les artistes qui font avancer l’art, mais les critiques. Si l’on me demandait quels sont les personnages les plus importants dans l’art actuel, c’est tout de suite le nom de quelques critiques d’art qui me viendrait II l’esprit’. Depuis 1945,en effet,tant II Paris qu’A New York, on a vu se succtder des mouvements artistiques, lancts par des critiquesd’art et quelques artistes de compltment, mouvements suivis ensuite par une meute d’artistes ‘convertis’. Des exemples? Eh bien qu’est ce que la tachisme, sinon Charles Estienne; l’informel,sinon MichelTapit; le nouveau rkalisme, sinon Pierre Restany. Que des artistes fassent ensuite des carrikres et du commerce dans ces boutiques ouvertes par des critiques d’art, ceci est une autre histoire! Cart contemporain est d’ailleurs hi-mCme en majeure partie, plus un art-critique qu’un art de crhtion. Je veux dire que l’on voit dans les galeries plus desidks pour fairede l’art, que de l’art proprement dit. La critique est tvidemment un mttalangage . Mais l’art contemporain a tendance A Le rile de vedette donnt au critique d’art (par carence de grands crtateurs artistiques) peut tvidemment mener II ce que Madame Rowell nomme ‘la primautt de la carrikre personnelle sur la conscience critique’. Mais lorsqu’elle reproche aux critiques d’art de vivre de l’art et non pas pour l’art, je proteste. D’abord je connais un grand nombrede critiquesqui viventrdellementpour I’art, tellement pour I’art qu’ils en oublient de vivre de I’art,justement. Commeilsenauraientparfaitement le droit. 1 1 s n’osent se faire payer, ont des complexes dans ce milieu pourri d’argent qu’est le monde de l’art. Comme tous les autres milieux, d’ailleurs. 11s ont tendance & penser, comme Madame Rowell, que le critique d’art doit Ctre un scout qui fait chaque jour sa B.A. Alors qu’ils devraient se prtoccuper d’Ctre des technicienset des techniciens ne travaillant jamais gratuitement, comme tout autre technicien. Et la j’approuve Madame Rowell lorsqu’elle Cnonce les qualitts du critique d’art, ces qualitts qui doivent faire de h i , justement, un technicien:une culture artistiqueplus grande que celle des artistes, une mtthode, et j’ajouterai une...

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