Abstract

Like the constructivists I believe in objective laws governing our so-called ‘works of art’. Unlike them, however, I feel sure that those laws ought not to be restricted to rules derived from geometry. For me every human phenomenon contains a complete instruction-book for my special kind of activity.

In my weaker moments I tell myself how enchanting an idea it would be if my neighbours compared me with the little James Watt looking at the steam coming from his mother’s tea-kettle. But, of course, I am not alone at finding myself at this starting-point. I think of, for example, Kowalski who, with his underwater explosions and other experiments is letting the forces of nature work for him.

As a sculptor I am prepared to learn everything from nature, not in the way of Arp or Moore, but in the way already pointed out by Thomas d’Aquinas (imitatio naturae in operatione). But at the same time I am willing to learn from writers and entertainers, from the Bible and Shakespeare, to Eartha Kitt and Bertha von Paraboum. I may be inspired by the way the wash is hanging from a clothes line (see my: ‘Shanty Town’) or the way the light is playing on the streets of New York (see my: ‘Homage to Sam Rodia’). Sometimes I use the simple principle of laying stones one on top of the other (see my: ‘Egelstelling’).

The driving force behind everything I do is, I suppose, my permanent discontent with my visual surroundings. I try to improve in the first place, of course, the things that are within my reach—for instance the several living-rooms that I have owned in my life. From creating my own environment spring the ideas for my work as a whole. In this sense architecture, sculpture, painting and design have for me become one.

I am an integrationist.

Tout comme les constructivistes, je crois aux lois objectives qui gouvernent nos prétendues ‘œuvres-d’Art’. Mais contrairement à eux, je suis certain que ces lois ne devraient pas se limiter à celles dérivées de la géométrie. Quant à moi, tout phénomène humain contient un manuel complet pour le genre d’activité qui est la mienne.

Dans mes moments de doute, je me dis comme ce serait merveilleux si mes contemporains pouvaient me comparer au jeune James Watt regardant la vapeur s’échapper de la bouilloire de sa maman. Mais, bien sûr, je ne suis pas le seul à me trouver à ce point de départ. Je pense, par exemple, à Kowalski qui dans ses explosions sous-marines et ses autres expériences laisse aux forces de la Nature le soin de travailler pour lui.

Comme sculpteur, je suis prêt à accepter tout ce que m’enseigne la Nature, non pas dans le même sens qu’Arp ou Moore, mais de la manière qu’évoquait déjà St Thomas d’Aquib (imitatio naturae in operatione). Néanmoins, je désire tout autant m’instruire grâce à ce qu’enseignent les écrivains et les amuseurs publics, grâce à la Bible et à Shakespeare, Eartha Kitt et Bertha von Paraboum. Je pourrais trouver mon inspiration en observant comment la lessive est accrochée sur la corde à linge (voir mon ‘Shanty Town’) ou encore la manière dont la lumière joue dans les rues de New York (voir mon ‘Hommage à Sam Rodia’). Il m’arrive d’utiliser un principe fort simple, en disposant des pierres les unes sur les autres (comme pour mon ‘Egelstelling’). La force motrice qui agit dans tout ce que je fais c’est, je le suppose, mon permanent mécontentement face à mon entourage visuel. Pour commencer, bien entendu, j’essaie d’améliorer les objets qui sont à ma portée. Par exemple, les divers intérieurs que j’ai occupés au cours de ma vie. A partir de la création du décor qui m’entoure je puise les idées dont je me sers pour l’ensemble de mon œuvre. Dans cet esprit-là, l’architecture, la sculpture, la peinture et le dessin ne forment plus pour moi qu’un seul et même tout.

Je suis un intégrationniste.

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