Abstract

Following the rupture with the past in the visual arts, contemporary music too has broken violently with tradition in the last 40 years. The palette of sound possibilities has been radically increased—including electronic sounds and noise—and with the new theories and techniques have come equally radical changes in musical notation. Some of the changes have been functional and essential, some have been extremist and exaggerated. The illustrations—the graphic pictures used as scores—show the extent of freedom and responsibility given to the performers and to chance. The resemblance of some of the scores to the work of painters of the last decades, such as Mondrian, Miro and Klee is striking.

The new notation has aroused much dissent and opposition as well as support. Exhibitions have been given of ‘graphic scores’, numerous analytical articles have been written; publishers protest because of the greatly increased cost in beginning from scratch for each score; there is no standardization of indications for special effects; conductors and performers find the ‘realization’ of the scores extremely difficult and time-consuming.

One writer, Karl Roschitz, clarifies the purpose of this new graphic notation in these terms: ‘The essential condition of these "optical transcriptions", apart from questions of passing fashion, is the constant desire to find for the work to be performed and interpreted a method of fixation, so to speak, "adapted to the material" and which thereby gives the interpreter a clear, transparent and complete picture of the work as well as of the events and problems which are its "key" … on these scores are indicated only the purely approximative musical "evolutions and developments"—evolutions intended to make the performer himself discover and make felt the facets and relations of sound, of perpetually new sound events.’

The writer poses the question of whether these graphic scores may not be regarded with more interest for their visual appeal in the future than for the music which they are intended to communicate. These experiments may stimulate and strengthen later creativeness: they reflect the desire to evolve new forms of expression and new tools of communication, and in the new notations, they reveal a kinship with the graphic artist which has never before existed so strongly.

Après que les arts plastiques aient rompu avec le passé, la musique contemporaine, elle aussi, a violemment rompu avec la tradition, durant les quarante dernières années. La gamme des possibilités du son s’est considérablement étendue —y compris dans le domaine des sons et des bruits produits électroniquement, et, avec les théories et les techniques nouvelles, sont venus des changements aussi radicaux dans la notation musicale. Certains de ces changements ont été fonctionnels et essentiels, certains ont été trop extrémistes et exagérés. Les illustrations—c’est à dire les images graphiques utilisées comme partitions—montrent dans quelle mesure la liberté et la responsabilité sont laissées entre les mains des exécutants et du hasard. La ressemblance entre certaines des partitions et les œuvres des peintres des dernières décades, tels que Mondrian, Miro et Klee, est frappante. Cette nouvelle notation a suscité beaucoup de commentaires, les uns violemment opposés, les autres favorables. Des expositions de ‘partitions graphiques’ ont été organisées, de nombreux articles analytiques ont été écrits; les éditeurs protestent en raison du coût beaucoup plus élevé dans la production, à partir de zéro, de chaque partition; il n’existe aucun standard pour indiquer les effets spéciaux; les chefs d’orchestre et les exécutants trouvent la ‘réalisation’ des partitions extrêmement difficile et laborieuse.

Un écrivian, Karl Roschitz, clarifie le but de cette nouvelle notation graphique, en ces termes: ‘La condition essentielle de ces "transcriptions optiques", en dehors des questions de mode en évolution, est le constant désir de trouver, pour l’œuvre à exécuter et à interpréter, une méthode de fixation, en quelque sorte "adaptée au matériel", et qui par là donne à l’interprète une image claire, transparente et complète de l’œuvre, comme des évènements et des problèmes qui en sont la "clef"… sur ces partitions sont uniquement indiqués les "évolutions et développements" musicaux, d’une manière purement approximative—ce qui a pour but de faire découvrir et ressentir à l’interprète même les facettes et les relations du son, des évènements d’un son perpetuellement renouvelé.’

L’écrivain demande si ces partitions graphiques ne peuvent être regardées dans le futur avec un intérêt centré davantage sur leur attaction visuelle que sur la musique qu’elles sont censées produire. Ces expériences peuvent stimuler et renforcer la créativité par la suite: elles reflètent le désir d’élaborer de nouvelles formes d’expression et de nouveaux outils de communication, et, dans les nouvelles notations, elles révèlent une parenté avec l’art graphique qui n’a jamais existé auparavant de manière si forte.

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