Abstract

La criminologie écologique est en développement depuis plus de vingt ans dans le domaine de la recherche criminologique. Elle cherche à définir et à explorer les dommages sur le plan de l’environnement. Cette perspective comprend des approches qui vont au-delà des crimes environnementaux définis par la loi, soulignant les activités autorisées qui entraîne la détérioration environnementale, comme la coupe à blanc, et les activités prohibées qui profitent à l’environnement, comme les cyclo-pousses. Étendre la portée aide à identifier les dommages environnementaux non reconnus. L’article s’inspire de concepts postmodernes/poststructurels afin d’aller au-delà d’une simple définition des actions, soit nuisibles ou inoffensives, soulignant la complexité des effets socioécologiques et l’importance d’élargir les limites conceptuelles de dommages. L’expérience du Canada avec le chanvre industriel est un exemple approprié. L’industrie canadienne du chanvre, lourdement réglementée, offre une étude de cas importante pour enquêter sur les effets des contraintes sociales qui limitent la capacité de l’industrie à aider l’environnement. Des entrevues qualitatives dévoilent les perceptions du public, les exigences trop strictes des règlements et les capacités technologiques insuffisantes en tant qu’obstacles importants à une maximisation des avantages du chanvre sur l’environnement. Inspiré de la criminologie constitutive, de la chaos criminology et de l’importante critique de Halsey (2004a), l’article ajoute aux développements postmodernes/poststructurels en criminologie écologique.

Abstract

Green criminology has been developing for more than 20 years as a field of criminological inquiry that grapples with defining and exploring environmental harms. This perspective includes approaches that look beyond legally defined environmental crimes, highlighting permissible activities that cause environmental deterioration, such as clear-cutting of forests, and prohibited activities that benefit the environment, such as pedicabs. Extending the criminological gaze helps green criminology identify unacknowledged environmental harms. The article draws from postmodernist/poststructuralist concepts to work past merely defining actions as either harmful or harmless, highlighting the complexity of socio-ecological effects and the importance of extending the conceptual boundaries of harm. Canada’s experiences with industrial hemp provide a fitting example. The heavily regulated Canadian hemp industry offers an important case for investigating the impacts of social constraints that limit the industry’s capacity to benefit the environment. Qualitative interviews reveal negative public perceptions, over-restrictive regulatory requirements, and insufficient technological capabilities as important obstacles to a fuller realization of hemp’s environmental benefits. Informed by constitutive criminology, chaos criminology, and Halsey’s important critique, the article adds to postmodernist/poststructuralist developments in green criminology.

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