Abstract

Environmental non-governmental organizations (NGOs) have long played an important role in the evolution of environmentalism and environmental governance in Canada. Using the groundbreaking 1961 Resources for Tomorrow Conference as its entry point, this article explores the contributions made by such organizations to this federally initiated conference in light of their work during previous decades; their relationship to the Canadian state and to the evolution of its environmental institutions; and the ways in which the conference became a conduit for frustrations that further galvanized the NGO community, leading to the formation of some of the most influential environmental organizations in Canada today. In doing so, the article challenges current historiographic and theoretical frameworks that distinguish a unique “modern” or second-wave environmental movement associated with Rachel Carson, the baby boom generation, and the counter-culture movement of the late 1960s and 1970s from an earlier period of conservation-oriented activity ending roughly in 1920 and that make light of the period between. As such, it makes the case for a considerable degree of continuity within the movement over the long term, for the importance of collaborative efforts between the state and the NGO sector, and for the centrality in NGO circles not of radicalism but of relatively conventional attitudes, practices, and social movement strategies.

Les organisations non gouvernementales (ONG) jouent depuis longtemps un rôle important dans l’évolution de l’environnementalisme et de la gouvernance environnementale au Canada. Prenant comme point de départ la révolutionnaire Conférence sur les ressources et notre avenir de 1961, cet article examine les apports de telles organisations à ce colloque, une initiative du gouvernement fédéral, à la lumière de leurs travaux des décennies précédentes; leur relation à l’État canadien et à l’évolution de ses agences environnementales; ces agences elles-mêmes; et les aspects de ce colloque historique qui, en en faisant un catalyseur de frustrations, ont galvanisé la communauté des ONG et conduit à la formation de certains des organismes les plus influents aujourd’hui dans le secteur de l’environnement au Canada. Ce faisant, l’article remet en cause les approches historiographiques et théoriques actuelles qui, en distinguant un mouvement environnemental « moderne », ou de deuxième vague, associé à Rachel Carson, à la génération du baby-boom et au mouvement contre-culturel des années 60 et 70 d’une période antérieure marquée par les activités de conservation, qui se serait terminée vers 1920, font peu de cas de la période intermédiaire. L’article montre ainsi le degré de continuité considérable du mouvement sur le long terme, l’importance des efforts de collaboration entre l’État et le secteur non gouvernemental, et le caractère central, dans ce secteur, non pas du radicalisme, mais d’attitudes, de pratiques et de stratégies sociales relativement conventionnelles.

pdf

Share