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  • Les familles et le vieillissement: De troubles privées à un programme mondial

Dans sa préface à un livre récent sur l’état des recherches dans les sciences sociales, Newby (2015) nous ramène à la prière de C. Wright Mills d’élever les problèmes privés au niveau des questions publiques. Newby a affirmé que les sociologues, pour longtemps, ont rendu le privé publique en créant «les idées, la perspicacité, la compréhension et, surtout, le débat là où il n’y a pas de solutions simples à nos problèmes privés collectifs» (Newby, 2015, p. viii). Les familles constituent un modèle des défis inhérents à rapprocher [combler] le privé et le publique. Nous «connaissons les familles» dont les membres sont incorporés dans leurs problèmes privés; également, nous nous efforçons de connaître les familles comme chercheurs et influenceurs de leurs personnages publics.

Les articles en ce numéro spécial sur Les familles et le vieillissement dans un contexte mondial reflètent la tradition de soulever les problèmes et de penser critiquement sur les débats. Autour du monde, le discours sur les familles les identifie en tant que le groupe le plus important offrant les relations sociales et de soutien pour les personnes âgées (Keating, 2011). Ce discours a été intensifié face à la pauvreté, les pandémies, et l’évolution des structures et des obligations familiales. Aujourd’hui les familles sont considérées à la fois comme déficientes dans les soins qu’ils dispensent et compromises dans leur capacité à le faire (Uhlenberg et Cheuk, 2008).

Le vieillissement de la population entraîne une grande partie du débat contemporain sur les familles. Les familles sont apparus sur l’ordre du jour public comme un filet de sécurité contre les préoccupations sur la santé, l’économique, et les systèmes de soins sociaux insoutenables. En dépit des preuves de l’écoulement des ressources à travers les générations (Albertini et Kohli, 2013), et des voix apaisantes quant à la viabilité des systèmes de sécurité du revenu (Denton et Spencer, 2011), nous voyons les restes de la démographie apocalyptique (Gee et Gutman, 2000) dans l’ordre du jour des familles. Le renforcement de la centralité de la famille vient des impératifs moraux et parfois juridiques pour soutenir les membres de la famille plus âgés (Haberkern et Szydlik, 2010). Que ce soit basée sur le coût ou la compassion, les familles sont un thème clé dans le vieillissement de la population.

Pourquoi les familles mondiales? Ce numéro spécial a été développé pour capturer discussions à travers les régions du monde sur le rôle des personnes âgées dans les familles. L’impulsion est venue de la conviction que, afin de connaître les familles, nous avons besoin de les comprendre dans leurs diverses formes à travers (et dans) les régions. La gérontologie de la famille a été développée à partir du point de vue de l’hémisphère nord. Pourtant, une perspective élargie sur les familles dans la vie plus tard, révèle divers points de vue sur leur place dans la vie des personnes âgées. Ces perspectives diversement prônent les vertus des grandes familles indépendantes, les familles très unies; signalent d’alarme à propos de la structure de la famille réduite et de sa capacité de prodiguer des soins; et apprécient l’ intimité à distance. Ces croyances poussent des approches politiques nationales qui ont un impact significatif sur la vie familiale des personnes âgées (L’Initiative mondiale social sur le vieillissement: Rapport sur les activités, 2014). Les articles dans ce numéro spécial représentent certains de ces sensibilités mondiales en Afrique sub-saharienne, l’Australie, l’Europe, la Chine, Israël et les États-Unis. En rendant ce qui est privé publique, ils commencent à cartographier les discours et les réalités de la famille à travers les cultures et les cadres.

Discours sur les obligations familiales

Les convictions sociales qui concernent la responsabilité des familles pour leurs membres repr...

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