Abstract

During the course of the Second World War, the Department of Immigration vetted the correspondence between a student at one of Canada’s denominational colleges and his friend in an internment camp. Concerned that the student might have homosexual leanings, the director of the Immigration Branch, F.C. Blair, wrote to the president of the university, and a secretive investigation into the student’s moral character ensued. Although the case was ultimately dismissed and the student’s moral standing within the university community confirmed, the investigation provides an excellent forum for examining the way in which university educators helped construct moral and sexual ideals. Although historians have documented the role of university authorities in upholding moral standards in the nineteenth century, they have had less to say about the same subject in the twentieth century. Social events such as dances have been identified as arenas for heterosexual union, but little is known in the Canadian context of students’ transgressions or how sexual behaviour was regulated. Focusing on how the university helped create and maintain an ideal of heterosexuality, this article explores the ways in which ideas about work and sexuality were combined in an educational process that endeavoured to create not only healthy, well-developed Christian students but the future citizens and leaders of Canada.

Abstract

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le ministère de ľImmigration passa au crible la correspondance qui s’était établie entre un étudiant ďun des collèges confessionnels du Canada et son ami qui se trouvait dans un camp ďinternement. Préoccupé par le fait que ľétudiant avait peut-être des penchants homosexuels, le chef de la Direction de ľImmigration, F.C. Blair, écrivit au président de ľuniversité, et une enquête opaque sur le code moral de ľétudiant s’ensuivit. Si le cas finit par aboutir à un non-lieu et que la réputation morale de ľétudiant au sein de ľuniversitéfut confirmée, ľenquête elle-même fournit une excellente tribune pour étudier la façon dont les formateurs universitaires contribuaient à édifier ľidéal moral et ľidéal sexuel. Bien que les historiens aient documenté le rôle des autorités universitaires dans le maintien des moeurs au XIXe siècle, ils n’ont pas eu autant à dire sur le même sujet au XXe siècle. Si ľon a vu dans des activités sociales comme les bals une arène favorisant ľunion hétérosexuelle, on sait par contre peu de choses dans le contexte canadien sur les transgressions sexuelles des étudiants ou sur la façon dont le comportement sexuel était réglementé. En se concentrant sur la façon dont ľuniversité aidait à créer et à maintenir un idéal ďhétérosexualité, cet article explore les divers modes selon lesquels étaient combinées les idées sur le travail et la sexualité au sein ďun processus éducatif qui s’efforçait de créer non seulement des étudiants de foi chrétienne sains et bien éduqués, mais aussi les futurs citoyens et chefs de file du Canada.

pdf

Share