Abstract

It is widely believed that Anglo-Canadians’ sense of their destiny as a northern nation has deep historical roots, dating from the 1850s. However, there has been a misunderstanding of Canadian attitudes to the Arctic in the nineteenth century, owing to a failure to fully consider the different meanings of the word ‘north’ in the years up to the early twentieth century. The expansionists of the 1850s and 1860s made frequent references to the north, though they meant the area we now call the prairie west. Survey histories of Canada written in the late nineteenth century show an intense interest in this region, but little concern with the more northerly reaches of the continent or the Arctic islands. It would appear that the far north remained peripheral to most Canadians’ mental picture of their nation for many years after it became Canadian territory.

This article examines the evolution of Canadian attitudes to the Arctic from the late nineteenth century to the present, mainly through survey histories. It argues that until the 1970s, the Arctic, far from providing a key paradigm for the Canadian sense of nationhood, was either ignored or viewed as a ‘second frontier’ that could be developed and exploited much as the first frontier, the west, had been. Northern history was in many ways a problematic subject for nationalist historians, since they approached it with the preconceptions formed during their study of Canada’s development from east to west.

Abstract

On croit souvent que ľidée que se font les canadiens anglais de leur destin en tant que nation nordique a des racines historiques profondes, remontant aux années 1850. Cependant, ľattitude canadienne anglaise envers ľArctique a fait ľobjet ďun malentendu du fait que les différentes significations attribuées au mot «nord» avant le XXe siècle n’ont pas été prises en compte. Les tenants de ľexpansionnisme des années 1850 et i860 faisaient fréquemment référence au nord, alors qu’ils pensaient à la région que ľon appelle maintenant la Prairie. Les ouvrages écrits à la fin du XIXe siècle sur ľhistoire général du Canada révèlent que ľon s’intéressait vivement à cette région, mais bien peu aux confins nordiques du continent ou à ľarchipel Arctique. Il semble que, longtemps après être devenu territoire canadien, le Grand Nord ne faisait toujours pas partie de ľimage que se faisaient les Canadiens de leur pays.

Cet article se penche sur ľévolution de ľattitude des Canadiens envers ľArctique depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à ľheure actuelle. Il soutient que, jusque dans les années 1970, loin de représenter un paradigme clé pour le sentiment canadien de nation, ľArctique était soit ignoré, soit perçu comme une «seconde frontière» que ľon pouvait mettre en valeur et exploiter comme on ľavait fait pour la première, celle de ľOuest. Pour les historiens nationalistes en particulier, ľhistoire du Nord était de bien des façons un sujet problématique, car ils ľabordaient avec les idées préconçues formées durant leur étude du développement du Canada de ľest vers ľouest.

pdf

Share