Abstract

This article explores the writing of Canadian history by members of southern Ontario historical societies from the late nineteenth century to the 1920s. Based on the records of a number of organizations (both mixed-sex and women-only groups) and informed by the work of scholars of commemoration and by those who have explored the histories of gender, imperialism, and nationalism, it examines the dominant historical narratives crafted by these organizations. Stories of the coming of the Loyalists, the War of 1812, and the ‘pioneer past’ were the most commonly told accounts of the dominion’s past, popular with women and men historians alike. In the Ontario historical societies examined in this article, women and men often shared conceptions of gender, nation, and empire; their work was marked by notions of the ‘family’ of empire, history as a romantic narrative, and Canadian history as that of the ‘anti-conquest.’ This article also points out that women historians’ work must be seen as a means of creating their own historical and national subjectivities, in a period when Anglo-Celtic, middle-class women were beginning to be formally incorporated into the Canadian nation.

Abstract

Cet article examine l’écriture de l’histoire canadienne par les membres des sociétés historiques du sud de l’Ontario, de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1920. S’appuyant sur les archives de plusieurs organismes (à la fois des groupes d’hommes et de femmes ainsi que des groupes exclusivement féminins) et faisant appel aux travaux rédigés par des spécialistes de la commémoration et de l’étude du genre, de l’impérialisme et du nationalisme dans l’histoire, l’article analyse les récits historiques dominants bâtis par ces organismes. L’arrivée des loyalistes, la guerre de 1812 et le «passé pionnier» comptaient parmi les épisodes du passé du Dominion les plus fréquemment rapportées, et ils étaient très prisés des historiens masculins comme féminins. Dans les sociétés historiques ontariennes qui font l’objet de cette étude, hommes et femmes avaient souvent des vues similaires sur le genre, la nation et l’empire; leurs travaux étaient marqués par le concept de «grande famille» impériale, par une perception romantique de l’histoire et par une interprétation de l’histoire canadienne vue comme l’«anti-conquète». L’article souligne également qu’il faudrait voir dans les travaux des historiennes un mode de création de leurs propres subjectivités historiques et nationales, à une période où les femmes anglo-celtes de classe moyenne commençaient à s’intégrer de façon formelle dans la nation canadienne.

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