Abstract

In 1912 the newly created Montreal Juvenile Delinquents’ Court began processing hundreds of adolescent girls for minor infractions such as incorrigibility and desertion. Its reform-minded judge, François-Xavier Choquet, made liberal use of probation introduced by the federal Juvenile Delinquents Act (1908) resulting in the scrutinizing of the home, work, and social lives of the girls brought to the court. This is not simply a story of the state intruding upon working-class girls and their families, however: this article assigns an important role to parents in the emergent juvenile justice system, arguing that families reported and defined delinquent behaviour and often recommended that daughters be sent to reform institutions, especially those administered by religious orders. Parents’ desires to have daughters incarcerated met with resistence in Choquet’s court where he favoured probation as the more modern form of treatment for juvenile delinquency. Having failed to win incarceration through the courts, parents sought to place wayward daughters in reform schools which facilitated parental desires by establishing a ‘voluntary’ class of inmates.

Abstract

En 1912, le nouveau tribunal montréalais pour jeunes délinquants a commencé à traduire des centaines ďadolescentes pour infractions mineures telles que la fugue et ľincorrigibilité. Le juge du tribunal, François-Xavier Choquet, qui était ouvert à ľamendement, était un adepte de la liberté surveillée introduite par la Loi fédérale de 1908 sur les jeunes délinquants, ce qui entraînait une surveillance serrée du domicile, du travail et de la vie sociale des jeunes filles ayant comparu devant le tribunal. Cela ne constitue toutefois pas simplement un épisode d’invasion de l’État dans la vie de ces individus appartenant à la classe ouvrière et de leurs familles; cet article assigne un rôle important aux parents dans le système judiciaire pour les jeunes qui prenait forme, soutenant que les familles rapportaient et définissaient elles-mêmes le comportement délinquant et recommandaient souvent que les filles soient envoyées dans des établissements d’éducation surveillée, surtout ceux dirigés par des ordres religieux. La volonté des parents de voir leurs filles incarcérées se heurta à une résistance du tribunal présidé par Choquet qui voyait dans la liberté surveillée une forme de traitement plus moderne pour la délinquance juvénile. N’ayant pas réussi à gagner ľincarcération par le biais des tribunaux, les parents cherchaient à placer les filies rebelles dans des établissements d’éducation surveillée qui allaient dans le même sens que leurs voeux, en créant une classe «volontaire» de prisonnières.

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