Abstract

Brian Villa and Peter Henshaw draw attention to continued disagreements over the political, bureaucratic, and strategic context of the Dieppe raid of 1942. Henshaw argues that operation Jubilee was launched for two reasons: because a largely autonomous and determinedly nationalistic Canadian Army in Britain insisted that it should proceed despite British Army objections; and because Lord Louis Mountbatten succeeded in expanding his power to the point where he could launch Jubilee without the further direct involvement of the British Chiefs of Staff Committee. Although Villa agrees with some of this argument, he does not accept Henshaw’s statement about the degree to which British authorities increased Mountbatten’s powers or the supposed reasons for this expansion. For Henshaw, the question of who wanted Jubilee and why became lost in bureaucratic in-fighting in Whitehall – a situation which, in Villa’s view, would have been too far removed from a rational model of decision making to have been accepted by the Chiefs of Staff. Villa argues that if the Chiefs gave Mountbatten any sort of a green light for such an inherently risky operation, it must have been for rational and not bureaucratic reasons, perhaps because they thought Jubilee formed part of a notional program to deceive the Germans about a possible second front. Villa fully agrees that Henshaw’s work raises important questions for further research.

Abstract

Brian Villa et Peter Henshaw attirent l’attention sur les divergences d’opinions qui persistent au sujet du contexte politique, bureaucratique et stratégique du raid de Dieppe en 1942. Henshaw attribue le lancement de l’opération Jubilee à deux éléments: d’abord, l’insistance de l’armée canadienne stationnée en Grande-Bretagne – armée en grande partie autonome et de plus farouchement nationaliste – à aller de l’avant malgré les objections de l’armée britannique, ensuite le fait que lord Louis Mountbatten avait réussi à accroître son pouvoir au point qu’il pouvait lancer l’opération sans devoir faire appel au comité des chefs d’état-major (CEM). Si Villa est partiellement d’accord avec cette thèse, il n’accepte cependant pas la position de Henshaw quant à l’augmentation de pouvoir que les autorités britanniques avaient accordée à Mountbatten ni aux raisons présumées de cette augmentation. Pour Henshaw, la question de connaître les auteurs ou les raisons de l’opération Jubilee s’est dissipée dans les querelles bureaucratiques internes de Whitehall – situation qui, selon Villa, aurait été trop éloignée d’un modèle de prise de décision rationnel pour que les CEM aient pu l’accepter. Villa soutient que si les CEM ont donné à Mountbatten une sorte de feu vert pour une opération si risquée en elle-même, ils ont dû le faire pour des raisons sérieuses et non d’ordre bureaucratique, peut-être parce qu’ils pensaient que l’opération faisait partie d’un schéma théorique d’intervention visant à faire croire aux Allemands qu’il existait un deuxième front. Villa reconnaît que les travaux de Henshaw soulèvent d’importantes questions pour de futures recherches.

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