Abstract

Frank Shanly was a civil engineer and railway contractor who undertook a number of mid-sized railway construction contracts in the Toronto area in the 1860s and 1870s. Although capable and well connected, Shanly lost money on most of these ventures. The paper relates his experiences and seeks to uncover why he failed as he did: Was he responsible for his own demise, or was he a victim of circumstances beyond his control?

Shanly possessed ample skills in the technical and business management aspects of his work. But he found it nearly impossible to keep his work on schedule, and this failing contributed to his losses. His tardiness was not entirely his fault; delays were usually due to a shortage of labour, which in turn flowed from his being forced by the competitive contracting system to keep his wages low. In this sense he was a victim of circumstances. Further analysis shows that Shanly did make several unwise business decisions in his handling of these ventures, and that they brought on his greatest losses, Both structural and personal factors were at work.

Speculating that Shanly might not be alone in losing money on railway building, the author surveys some of the existing secondary literature on railway construction and finds plenty of evidence that other railway contractors lost money, too. The common view of railway contracting - lucrative and unethical - might be an overgeneralization, one that does not stand up to further research.

Abstract

Frank Shanly était un ingénieur civil et entrepreneur ferroviaire qui, dans les années 1860 et 1870, se lança dans plusieurs contrats de construction pour lignes de chemin de fer de taille moyenne dans la région de Toronto. En dépit de son aptitude et de ses relations, Shanly perdit de l’argent dans la plupart de ces entreprises. Cet article rapporte ses expériences et cherche à mettre au jour la raison d’échecs comme les siens. Fut-il responsable de sa propre fin, ou fut-il victime de circonstances contre lesquelles il ne pouvait rien?

Shanly possédait de vastes compétences quant à l’aspect technique et la gestion des affaires dans son travail. Il trouva cependant presque impossible de respecter ses échéances et c’est cela qui contribua à ses pertes financières. Mais ce manque de ponctualité ne lui était pas entièrement imputable: les retards étaient souvent dus à une pénurie de main-d’oeuvre, qui, à son tour, découlait du fait qu’il était forcé par le système concurrentiel de contrats de payer de bas salaires. On peut dire que, dans ce sens, il fut victime des circonstances. Une analyse plus approfondie montre cependant que Shanly prit plusieurs décisions commerciales peu judicieuses dans sa façon de mener ces entreprises, décisions qui entraînèrent les plus grosses pertes. On en conclut que des facteurs structurels aussi bien que personnels furent à ’oeuvre.

Pressentant que Shanly pouvait ne pas être le seul à avoir perdu de l’argent dans la construction ferroviaire, l’auteur examine certains documents secondaires sur la construction des chemins de fer et découvre une abondance de preuves à l’effet que d’autres entrepreneurs ferroviaires eux aussi subirent des pertes financières. Cette étude débouche sur la suggestion que la perception générale que l’on a de la construction ferroviaire (lucrative et contraire à l’éthique) serait peut-être une sur-généralisation qui ne résisterait pas à des recherches plus poussées.

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