Abstract

This article examines the representation of violence committed by and against prostitutes in eighteenth-century London. To explore attitudes toward prostitutes’ assaults and victimization, it examines how the Bridewell Court of Governors records and the Proceedings of the Old Bailey portrayed incidents in which prostitutes were involved in violent or aggressive confrontations; it also examines texts written by popular commentators, moralists, and contributors to the newspaper press. Although prostitutes were depicted as both agents and targets of violence, incidents in which prostitutes physically assaulted or verbally insulted potential male clients generated far more discussion than reports about prostitutes who were the victims of violent crimes. The greater emphasis on prostitutes’ proclivity to violence suggests that policing authorities, journalists, and social commentators portrayed prostitutes as a threat to the peace and stability of the nation, rather than as pitiable victims.

Dans cet article nous analysons la représentation de la violence commise par et envers les prostituées de Londres au dix-huitième siècle. Pour évaluer les attitudes à l’endroit de ces agressions et persécutions, nous analysons les façons dont les confrontations agressives ou violentes impliquant les prostituées furent dépeints dans les rapports de la Bridewell Court of Governors et de la Cour d’assises de Londres (Old Bailey). Nous faisons également l’analyse des écrits des commentateurs populaires, des moralistes et des journalistes. Quoique les prostituées furent toujours représentées comme étant soit les agents soit les victimes de violence, les incidents où celles-ci se livraient à des voies de fait ou insultaient verbalement des clients éventuels suscitaient beaucoup plus de discussions que les rapports où elles étaient elles-mêmes les victimes de crimes violents. Cette grande insistance sur la propension des prostituées à la violence suggère que les autorités policières, ainsi que les journalistes et les commentateurs populaires, dépeignaient les prostituées comme étant une menace envahissante à la paix et à la stabilité du pays plutôt que comme des victimes pitoyables.

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