Abstract

Beauty pageants in Nigeria have become highly popular spectacles, the crowned winners venerated for their beauty, success and ability to better society through charity. This paper focuses on the Carnival Calabar Queen pageant, highlighting how pageants, at the nexus of gender and the nation, are sites of social reproduction by creating feminine ideals. A divinely inspired initiative of a fervently Pentecostal First Lady, the pageant crowns an ambassador for young women’s rights. While the queen must have ‘grace and beauty’ and be ‘ever prayerful’, the discussion unravels emic conceptions of feminine beauty, religiosity and respectability. Yet, young women also use pageantry as a ‘platform’ for success, hoping to challenge the double bind of gender and generation they experience in Nigeria. The discussion pays particular attention to how young women, trying to overcome the insecurities of (urban) Nigerian life, make choices to negotiate individualism with community, and piety with patriarchy. Ethnographically, this paper situates beauty pageants in the region’s past and present practices that mould feminine subjectivities. Contributing young women’s experiences to recent literature on the temporalities of African youth, the paper’s explicit focus on how new subjectivities form through action illuminates important themes regarding agency, resistance and notions of the religious self. In doing so, it furthers current analyses of Pentecostalism, seeking a more nuanced understanding of gender reconfiguration and demonstrating how religious subjects can be formed outside church institutions.

Au Nigeria, les concours de beauté sont devenus des spectacles très populaires dont les candidates couronnées sont vénérées pour leur beauté, leur succès et leur capacité à rendre la société meilleure par des actions caritatives. À travers l’élection de la Reine du Carnaval de Calabar, l’article montre que les concours de beauté, à la liaison entre le genre et la nation, sont des lieux de reproduction sociale en créant des idéaux féminins. Cette élection, divinement inspirée à l’initiative d’une Première dame pentecôtiste fervente, couronne une ambassadrice des droits des femmes jeunes. Alors que la Reine doit posséder « grâce et beauté » et rester « concentrée dans la prière », la discussion dévoile des conceptions émiques de la beauté féminine, de la religiosité et de la respectabilité. Pourtant, les jeunes femmes utilisent également les concours de beauté comme un tremplin vers le succès, dans l’espoir de relever le double défi que représentent pour elles le genre et la génération au Nigeria. La discussion prête une attention particulière à la manière dont les jeunes femmes, dans leur tentative de surmonter les insécurités de la vie (urbaine) au Nigeria, font des choix pour négocier entre individualisme et communauté, et entre piété et système patriarcal. Sur le plan ethnographique, cet article situe les concours de beauté dans les pratiques passées et présentes de la région qui façonnent les subjectivités féminines. En contribuant les expériences de ces jeunes femmes à la littérature récente sur les temporalités de la jeunesse africaine, l’accent explicite de l’article sur le mode de formation de nouvelles subjectivités à travers l’action met en lumière des thèmes importants concernant l’action, la résistance et les notions du soi religieux. Ce faisant, il fait progresser les analyses actuelles du pentecôtisme, en recherchant une compréhension plus nuancée de la reconfiguration des genres et en démontrant comment des thèmes religieux peuvent se former en dehors des institutions de l’Église.

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